La question agite le paddock depuis des mois : la GP24 était-elle finalement meilleure que la GP25 ? Un débat devenu un feuilleton, alimenté par les résultats contrastés entre les pilotes Ducati. Mais pour Franco Morbidelli, il est temps de calmer le jeu.
Après une domination totale en 2024 – 19 victoires sur 20 courses pour la GP24 – Ducati s’attendait à une évolution logique en 2025. La réalité fut plus complexe. Le constructeur a dû abandonner le moteur 2025 en cours de route, et revenir sur une base technique héritée de 2024.
Résultat ? Marc Marquez, installé sur la GP25, a survolé le championnat avec 11 victoires en GP, 14 en sprint, 7 week-ends parfaits. Pecco Bagnaia et Fabio Di Giannantonio, sur la même machine, n’ont jamais trouvé la constance. Pendant ce temps, Alex Marquez et Fermin Aldeguer, eux, ont décroché 4 victoires… sur la « vieille » GP24.
Autant d’arguments qui ont nourri l’idée que la 2024 était plus facile ou plus efficace. Mais Morbidelli recadre le débat. Interrogé sur cette opposition GP24 vs GP25, l’italo-brésilien a tranché sur crash.net :
« Je roule sur une Ducati. Je pense que ça n’a pas vraiment d’importance. La Ducati est un excellent ensemble. Tout le monde a connu des difficultés — que ce soit avec la 2024 ou la 2025. »
Pour Franco Morbidelli, le facteur Marquez est la vraie différence
Le pilote VR46 estime que l’emballement médiatique a largement dépassé la réalité : « il y a eu trop de discussions là-dessus. La 2025 n’a connu qu’une seule difficulté, en Indonésie. Marc a été P1, P2 presque toute l’année. »
Autrement dit : si certains pilotes souffrent, ce n’est pas la moto qui doit porter seule le fardeau.
Morbidelli rappelle que Ducati offre un ensemble d’un niveau rarement atteint. La preuve ? Même une GP24, qui n’a plus évolué, reste une arme fatale. Mais ce que la GP25 a de plus… c’est Marc Marquez.
Lui seul a su faire fonctionner cette moto au maximum de ses possibilités, faisant passer comparaisons pour des critiques. Le message de Morbidelli est clair : arrêtons de chercher des coupables techniques. Ducati fournit, depuis 2020, des motos qui « fonctionnent vraiment bien ». Le reste relève de l’alchimie, du mental et de la capacité d’adaptation – des domaines où Marc Marquez, en 2025, a simplement été intouchable. Le débat entre la GP24 et la GP25 est avant tout le reflet de l’écrasante supériorité d’un homme sur le reste du plateau.
