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Oliveira

Il est l’heure de débriefer cette saison. Comme tous les hivers depuis deux ans, cette chronique analyse en détail la campagne de chaque pilote, du moins bien classé au champion du monde. Il s’agit là d’apporter un point de vue argumenté sur la performance de chacun de nos héros, afin d’en discuter tous ensemble. Vous êtes prêts pour ce nouveau volet, consacré à Miguel Oliveira ? C’est parti !

L’épisode d’hier était consacré à Jorge Martin ; retrouvez-le en cliquant ici.

 

Une année à oublier

 

Cet article est particulièrement dur à écrire, car, si vous suivez cette chronique depuis un bon moment, vous savez que Miguel Oliveira compte parmi mes pilotes favoris. Et ça me peine de le dire, mais sa saison était loin d’être convaincante, pour ne pas dire terrible.

 

Oliveira

Malheureusement, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Photo : Michelin Motorsport

 

Quand l’on se remet dans le contexte de la fin 2024, il était possible d’imaginer une saison réussie : de tout temps, on disait que la Yamaha YZR-M1 pouvait correspondre à son style de pilotage, qu’il pourrait également mettre à profit son expérience de pilote d’usine pour faire progresser le projet japonais, et, peut-être, qu’il aurait l’opportunité de renaître au plus haut niveau. Rien de tout ça ne s’est produit.

Le Portugais, que j’avais pronostiqué 15e du classement général devant Jack Miller et Alex Rins finit derrière, loin derrière, même. Encore une fois, sa saison fut minée par une grosse blessure, provoquée par Fermin Aldeguer en Argentine. Ces quatre Grands Prix d’absence dès le début ne l’ont pas aidé à s’habituer à sa nouvelle monture.

Oliveira finit donc 20e du classement général, antépénultième, avec seulement 43 points marqués. Il faut savoir qu’il n’a jamais compté sur sa régularité en MotoGP. Lui, c’était un pilote de coups d’éclat, de « moments ». En 2024, il avait encore réussi à s’illustrer en Allemagne avec un top 3 en Sprint, alors que l’année était déjà décevante. Mais, cette saison, rien du tout. Il compte, pour meilleurs résultats, deux neuvièmes places en Grands Prix et une en Sprint, et vraiment rien d’autre. Nous ne l’avons presque jamais vu à l’écran, contrairement à Miller et Rins.

Je n’évoquerai pas ses résultats catastrophiques en qualifications, ce qui a toujours été son point faible.

 

Oliveira au bout d’un cycle

 

C’est triste, mais je pense que sa place n’était plus en MotoGP. Oui, j’ai été critique de Jack Miller par le passé, mais force est de constater qu’il méritait davantage un guidon en 2026 qu’Oliveira. Le Portugais, à ce sujet, était finalement assez amer de devoir quitter la catégorie, affirmant qu’il en avait encore en réserve. Brad Binder, son ancien coéquipier, a également dit que Miguel était « trop bon pour ne pas être sur la grille ». Je suis désolé, mais je ne suis pas d’accord avec leur analyse.

 

Oliveira

Il a tout donné, pas de regrets à avoir. Photo : Michelin Motorsport

 

Oui, Oliveira a parfois été un peu mieux que Miller en 2025, comme l’ont souligné ses fans à Portimao. Mais, globalement, il est extrêmement décevant depuis la mi-saison 2023. En effet, ce n’est pas comme si le Portugais avait connu une mystérieuse perte de vitesse là, récemment ; sa dernière course marquante remonte au Grand Prix de Grande-Bretagne 2023, il a eu le temps de s’exprimer par la suite, mais ça n’a jamais fonctionné. Alors, oui, il n’a pas eu de chance et s’est souvent fait percuter. C’est la dure loi du MotoGP, rien de plus, ça ne doit pas devenir un prétexte pour le garder. Comparé à Miller, puisque c’est le sujet, Oliveira est très souvent blessé. Pourquoi Yamaha miserait davantage sur un pilote globalement moins rapide qui n’a connu que sept saisons pleines sur quinze en carrière ?

D’après ce que l’on sait, ses retours techniques sont très pertinents, ça aurait pu jouer en sa faveur. Il aurait pu prétendre au poste de pilote d’essai avec un peu plus de légitimité qu’Augusto Fernandez, sans doute, mais cette place d’officiel BMW en Superbike, sur la moto championne du monde en titre, ne se refuse pas.

 

Conclusion

 

On cherche parfois à aller contre l’histoire sans aucune raison. Aujourd’hui, il est temps d’admettre que l’aventure de Miguel Oliveira devait s’arrêter à la fin de cet exercice, voilà tout. Je ne vois pas ce qu’il pourrait apporter de plus, comment il pourrait renaître, nous montrer quelque chose de nouveau. Il a fait son temps en MotoGP, et, de mon point de vue, a réalisé une très belle carrière avec des moments marquants dans les trois catégories. Il n’a que 30 ans, et j’espère de tout cœur qu’il pourra triompher en WSBK lors des saisons à venir, car sa légende mérite bien un titre mondial, au moins.

Qu’avez-vous pensé de la saison de Miguel Oliveira ? Dites-le-moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Comment aurait-il pu nous surprendre encore ? Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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