Après quelques essais, privés puis officiels, Toprak Razgatlioglu s’alignera dans quelques mois, au guidon de la Yamaha M1 à moteur V4 du team Pramac, au départ de son premier Grand Prix MotoGP.
Le triple champion du monde Superbike ouvre donc un nouveau chapitre de sa déjà brillante carrière, et pour se faire il utilisera le numéro 7.
Pourquoi le numéro 7 ?
Depuis ses débuts en Red Bull
MotoGP Rookies Cup en 2013, le pilote turc a toujours couru avec le
#54, le numéro de son mentor et manager Kenan
Sofuoglu, à l’exception de ses deux saisons de Champion du
Monde Superbike en titre.
Mais en MotoGP celui-ci est déjà utilisé par Fermin
Aldeguer, ce qui a obligé « El
Turco » à se rabattre sur le 7, un numéro qu’il avait
déjà utilisé entre 2011 et 2012, alors qu’il participait non
seulement aux championnats nationaux turcs, mais aussi à
la Yamaha R6 Dunlop Cup en Allemagne.

A cette époque, le numéro 7 était
déjà un hommage à son père Arif
Razgatlioglu, pilote moto et cascadeur connu sous le
surnom de « Tek Teker Arif » (Arif sur une roue) qui l’utilisait en
compétition en référence à la province d’Antalya (Adalia),
dont Toprak Razgatlioglu est originaire. Le
numéro local de plaque minéralogique est 07, tandis que
le 54 correspond à la province de Sakarya, d’où
vient Kenan
Sofuoglu.
La date de son décès dans un accident de la circulation, le 17
novembre 2017, n’a fait que renforcer l’importance du numéro 7 aux
yeux de son fils Toprak qui l’arborera donc en 2026 sur le carénage
de ses M1.

Baigné depuis l’enfance entre les
wheelies et les stoppies, le pilote turc maintenant âgé de 29 ans
ne peut pas dissocier ces derniers de l’activité principale de son
père.
Arrivé en MotoGP, il a toutefois reçu le conseil d’éviter autant
que possible les stoppies dans la pitlane, car si les freinages
spectaculaires sur la roue avant sont couramment utilisés en Grand
Prix, laisser retomber d’un coup sa machine avant l’arrêt définitif
peut ne pas être apprécié par l’assez délicat ‘ride height device’
inséré entre le cadre et le bras oscillant.
Pourtant, lors du test à Valence, si ses premières sorties se sont avérées « normales », Toprak Razgatlioglu n’a pas tardé à nous gratifier de sa figure favorite, comme pour dire « Hé papa, tu as vu où je suis, aujourd’hui ? »
Il y a de la profondeur dans cet homme-là, et tant que Liberty Media n’interdira pas la manœuvre, on peut être certain qu’il saluera à sa façon qui de droit…


Crédit photos : Arif Razgatlioglu
MotoGP Toprak Razgatlioglu stoppies MotoGP Toprak Razgatlioglu stoppies




























