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Aron Canet

Attendu dans la lutte au titre en Moto2, Arón Canet a finalement connu une saison en demi-teinte, dont il tire désormais les enseignements.

Arón Canet le savait : cette année, il endossait le statut de grand favori pour le titre Moto2. Vice-Champion du monde l’an dernier, il apparaissait comme le leader logique de la catégorie avec le départ d’Ai Ogura pour le MotoGP. La lutte avec Manuel González, troisième du championnat 2024, était donc annoncée.

Si son début de saison s’est déroulé comme tel, le numéro #44 a ensuite connu des contre-performances et n’a plus été aussi flamboyant vers le milieu de la saison. La même chose est arrivée à son compatriote lors des dernières courses, quand Diogo Moreira et Barry Baltus sont pour leur part montés en puissance. C’est finalement le Brésilien qui a eu le dernier mot et a été sacré. Un titre que Canet respecte mais qu’il ne considère pas comme étant entièrement mérité.

Le pilote espagnol fait toutefois son autocritique et reconnaît ses erreurs ainsi que celles de son équipe technique, avec qui il s’est perdu dans une recherche de perfection au niveau des réglages. En cause : un manque de feeling et de progression comparé à ce qu’il avait pu faire l’an dernier. Plutôt que de chercher à tirer le meilleur potentiel de sa moto, Canet a voulu la peaufiner à outrance, et la sanction a été immédiate.

S’il a de nouveau gagné à trois reprises en fin de saison, il a aussi connu plusieurs contre-performances et l’ensemble n’a pas été suffisant pour lutter face aux trois autres. Il a dû se contenter de la quatrième place mais a parfaitement conscience de ce qu’il aurait dû faire différemment, comme il l’a confié dans le podcast de Nico Abad.

Aron Canet

« Je voyais bien que je n’avais plus les mêmes sensations qu’en 2024. Et je voyais d’autres pilotes comme Manu [González], qui avait une longueur d’avance en termes de sensations et de pilotage, et je me disais qu’il arrivait à faire des choses avec la moto que je ne pouvais pas faire. Ce n’était pas que l’un de nous était un magicien et l’autre pas. Après tout, on se battait tous les deux pour le championnat. On pilotait la même moto. Les suspensions sont différentes, mais Manu ne faisait rien de différent de ce que je faisais l’an dernier », a-t-il expliqué.

« Il faisait la même chose au niveau de son pilotage. Je ne parle pas des chronos, juste du style. C’était un vrai plaisir de le regarder piloter, de voir comment il abordait les virages, comment il en sortait, comment il freinait. J’ai essayé de forcer un peu pour atteindre ce niveau de sensations, pour être au niveau de Manu, mais c’est là qu’on a commencé à s’emmêler les pinceaux et à perdre le fil. »

« Sincèrement, on a commencé à vraiment se perdre avec la moto. J’ai insisté pour qu’on essaye d’améliorer les réglages, on a fait plein de modifications, mais ça n’a pas vraiment changé le problème. On a dû utiliser le châssis 2024 plusieurs fois pour le tester pendant les week-ends, et au final, on a complètement perdu le fil. »

« Dans ces championnats, pour être champion du monde, pour se battre pour la victoire, il faut aborder chaque course l’une après l’autre et toucher à une toute petite chose par-ci ou par-là. On ne peut pas beaucoup toucher à la moto. Ce qu’il s’est vraiment passé, c’est ça. C’est dommage, parce que c’était l’année où je me considérais comme étant le mieux préparé et de façon vraiment différente tant au niveau professionnel qu’en termes de vitesse, mais bon, ça n’a pas été possible », a conclu Arón Canet.

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