pub

Alex Rins

Il est l’heure de débriefer cette saison. Comme tous les hivers depuis deux ans, cette chronique analyse en détail la campagne de chaque pilote, du moins bien classé au champion du monde. Il s’agit là d’apporter un point de vue argumenté sur la performance de chacun de nos héros, afin d’en discuter tous ensemble. Vous êtes prêts pour ce nouveau volet, consacré à Alex Rins ? C’est parti !

L’épisode d’hier était consacré à Miguel Oliveira ; retrouvez-le en cliquant ici.

 

Copier/coller

 

J’aurais pu vous ressortir le même article qu’hier. On le sait, les carrières de Miguel Oliveira et d’Alex Rins se ressemblent étrangement, et c’était encore le cas cette année. Tous deux évoluaient sur une Yamaha, et tous deux n’ont connu aucun résultat marquant ou presque. D’ailleurs, ils se suivent au classement général, avantage à l’Espagnol pour 25 points. Cependant, il faut noter qu’Oliveira a manqué quatre courses, donc le bilan est en réalité à peu près identique. La seule différence majeure entre les deux hommes, désormais, réside dans le fait que Rins va continuer en MotoGP, alors qu’Oliveira découvrira le Superbike en 2026, au sein de l’équipe officielle BMW.

 

Alex Rins

Depuis sa victoire aux États-Unis en 2023, c’est très, très compliqué pour Rins. Photo : Yamaha

 

Que dire de sa campagne 2025 ? Eh bien, comme pour Oliveira, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Contrairement au Portugais, on l’a vu faire parler de lui à deux reprises. Premièrement, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, où il était assez rapide sur les trois jours. Malheureusement, il n’a converti aucune occasion, en qualifications comme en course. La deuxième occurrence qui me vient à l’esprit n’est autre que l’Indonésie, où, par miracle, il s’est retrouvé en bataille avec Acosta, Raul Fernandez et Marini lors de la course principale. Mais, encore une fois, cela ne s’est traduit qu’en une 10e place à l’arrivée, ce qui est loin d’être dingue à une époque où tous les pilotes, plus ou moins, peuvent monter sur le podium.

C’est passé un peu inaperçu, mais son meilleur résultat remonte au Grand Prix d’Australie : une septième place qui représente une course correcte, oui, mais sans plus. J’ai personnellement trouvé sa campagne très morne ; même pas décevante, parce que je m’y attendais. En effet, je l’avais pronostiqué 18e à la fin de la saison, et le voilà qui finit 19e, derrière Jack Miller. Ça pique.

 

Quelle issue pour Alex Rins

 

Par respect pour ce grand pilote, je ne vais même pas comparer ses résultats avec ceux de son coéquipier Fabio Quartararo, car cela ne ferait aucun sens. « El Diablo » est la pierre angulaire du projet Yamaha, alors que Rins, d’après moi, n’est là que pour préparer l’étape suivante. Je ne vois plus en lui le futur, l’avenir d’un constructeur aussi ambitieux. Un peu comme pour Mir et Marini chez Honda – et ça me fait mal de le dire – Rins n’est là qu’en transition, en attendant d’avoir du meilleur matériel pour attirer de meilleurs pilotes.

 

Alex Rins

Il ne compte qu’une seule apparition dans les points en Sprint. C’est trop peu. Photo : Yamaha

 

Au moins, son statut d’officiel, donc moins proche de la sortie, lui permet de continuer en MotoGP un an de plus. Alors, c’est très bien, et puis il n’a que 29 ans. Mais honnêtement, je crois qu’il est, comme Oliveira, au bout de son aventure en MotoGP. Que pourrait-il faire de plus, comment pourrait-il encore nous surprendre après tant d’années ? Heureusement pour lui, il ne s’est pas blessé en 2025, ce qui est extrêmement rare au vu de son histoire. Il s’agissait de son premier exercice complet depuis 2019, rendez-vous compte ! Qui peut garantir qu’il ne manquera pas cinq ou six Grands Prix en 2026 ? Les statistiques rendent cette éventualité des plus probables.

Donc, si on résume, pour prolonger sa carrière, il lui faudrait encore éviter les blessures un an de plus, performer davantage et se rapprocher d’un coéquipier extrêmement fort, le tout sur une toute nouvelle moto. Je n’y crois pas.

 

Conclusion

 

Nous aurons l’occasion de faire une nouvelle prédiction pour 2026 concernant Alex Rins, alors, aujourd’hui, concentrons-nous sur son exercice 2025. C’est triste à dire, mais lui aussi arrive au bout d’un cycle. Parfois – souvent, même –, il est inutile de chercher à se battre contre l’histoire. Rins a déjà fait une très belle carrière, sans doute sous-cotée. Il faut désormais appréhender chaque week-end terminé sans nouvelle blessure comme un succès, et espérer qu’il trouvera un aussi bon guidon qu’Oliveira en Superbike à la fin de la saison 2026.

Qu’avez-vous pensé d’Alex Rins, et quel est votre regard sur mes conclusions ? Dites-le-moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Ça ne m’aurait pas étonné qu’il quitte la catégorie lui aussi. Photo : Yamaha

 

Photo de couverture : Yamaha

Tous les articles sur les Pilotes : Alex Rins

Tous les articles sur les Teams : Monster Energy Yamaha MotoGP