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Ducati

Ducati a beau dominer le MotoGP et enchaîner les succès commerciaux, la marque italienne s’apprête à s’aventurer sur un terrain glissant. Pas sur les pistes d’Aragon ou du Mugello… mais dans le monde du cyclisme haut de gamme. Un marché déjà saturé, en pleine tourmente, où KTM a publiquement reconnu s’être brûlé les ailes.

Pourtant, Borgo Panigale fonce tête baissée. À partir de mars 2026, Ducati proposera une gamme complète de vélos de route, gravel et VTT électriques, développée avec Diamant — une entreprise italienne spécialisée dans les cadres en fibre de carbone et l’équipement cycliste. L’objectif : transposer l’ADN Ducati — design léché, performances pures, prestige — dans un univers voisin… mais très différent.

Difficile d’ignorer le timing. Alors que Bajaj, partenaire industriel de KTM, qualifie désormais les vélos et e-bikes comme l’un des plus gros échecs stratégiques du groupe — une activité déficitaire, sans synergies, qui a plombé les finances au moment même où la moto connaissait un ralentissement — Ducati fait exactement l’inverse.

Chez KTM, on parle d’un « fardeau » financier. Chez Ducati, on parle d’une « opportunité ». Deux visions diamétralement opposées… pour un même produit ou quand Ducati embrasse un marché que KTM qualifie de « catastrophe ».

Pour éviter les faux pas, Ducati s’est entourée de références du cyclisme italien : Elia Viviani, champion olympique : consultant pour insufflera l’esprit compétition, Vincenzo Nibali, légende des Grands Tours sera le garant de la performance sur route, Lorenzo Suding, multiple champion de descente jouera l’expert VTT électrique.

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Ducati écrit-elle un nouveau chapitre à succès… ou rejoue-t-elle le fiasco économique de KTM ?

En résumé : Ducati veut jouer dans la cour des champions, dès le départ.

Les vélos promettent des cadres ultralégers, une esthétique premium et un positionnement clairement sportif… et premium, n’en doutons pas. On parle déjà de tarifs alignés sur l’image Ducati : cher, voire très cher.

Les vélos seront vendus chez certains concessionnaires Ducati, et au sein des boutiques cyclistes spécialisées. Objectif : séduire à la fois les Ducatistes et les cyclistes amateurs de belles machines, même sans permis moto.

Historiquement, les marques de motos se sont souvent cassé les dents dans cette diversification. Zero synergies industrielles, des marges volatiles, une concurrence féroce… et un marché des vélos électriques qui traverse une crise de surproduction. Pas vraiment un tapis rouge.

Mais Borgo Panigale mise sur la puissance de son image. Et sur cette conviction : le vélo est un nouvel outil d’expression pour le style italien et la performance mécanique. Reste une question : Ducati écrit-elle un nouveau chapitre à succès… ou rejoue-t-elle le fiasco économique de KTM ?

Réponse dans quelques années. Et peut-être sur une piste cyclable, avant de se retrouver sur piste tout court.

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