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Comme chaque année en fin de saison, la Fédération Internationale de Motocyclisme organise les FIM Awards, la cérémonie de remise des médailles aux champions de chaque catégorie, cette fois dans son fief helvétique, à Lausanne.

Une fois encore, la soirée de gala a été grandiose, impeccablement présentée par Lauriane Gilliéron et l’habituel Gavin Emmett au fur et à mesure que défilaient tous les champions du monde des différentes catégories.

En commençant par les catégories inférieures, on a ainsi pu entendre quelques noms déjà bien connus, à commencer par ceux de l’invité d’honneur, Jonathan Rea

À quel point êtes-vous fier de vous tenir devant une salle remplie de champions et d’être honoré de cette manière par la FIM ?
Jonathan Rea :
« Oui, vraiment fier, c’est un moment dont je suis très fier. La moto a réalisé tous mes rêves. Je suis fier d’être ici et, surtout, j’ai déjà été présent ici auparavant pour recevoir des récompenses de champion du monde. Je sais à quel point il est difficile d’arriver jusque-là, donc félicitations à tous les champions. Je vous souhaite le meilleur pour votre avenir et, oui, bonne chance. »

Vous avez couru en JuniorGP, en SuperSport et SuperSport 300, en Moto3, en MotoE bien sûr, encore cette année. On peut désormais vraiment vous appeler la championne que vous êtes. Que ressentez-vous en ayant cette médaille d’or autour du cou ?
María Herrera : « Bonsoir à tous. C’est certain, j’ai passé beaucoup de temps dans presque toutes ces catégories. J’ai passé six, sept ans en MotoE sur une moto de 260 kilos ou plus. Je suis vraiment heureuse d’être ici. Je n’aurais jamais imaginé partager cette soirée avec Marc Márquez ou Tony Bou, par exemple. C’est une soirée incroyable pour moi. Et je veux remercier Yamaha, Dorna, et tous ceux qui ont rendu ce championnat possible. Et je veux continuer à me battre. »

Vous vous dirigez désormais vers le MotoGP en tant que premier Champion du monde FIM de l’histoire du Brésil. Que ressentez-vous ?
Diogo Moreira : « Bonjour à tous, bonsoir. Oui, au final, quand j’étais enfant, mon rêve était de devenir champion du monde en supercross ou en motocross. Donc oui, ma vie a beaucoup changé. Aujourd’hui, je suis devenu champion du monde Moto2 et, oui, nous verrons ce que l’an prochain nous réserve. Ce sera assurément une saison très difficile. »

Vous êtes passé dans la catégorie reine, sans doute la plus difficile. C’était un très bon choix, et vous savez que nous en avons beaucoup parlé. Tous les regards sont désormais tournés vers vous, car vous venez d’un championnat du monde Superbike incroyable, où vous avez livré des courses fantastiques avec Bulega. Vous avez déjà essayé la MotoGP, mais comment pensez-vous que cela va se passer ?
Toprak Razgatlioglu :
« Oui, c’est très difficile après le Superbike, mais j’ai besoin d’apprendre. Et vous savez, c’est un grand défi pour moi, un nouveau challenge. Je dis à tout le monde que je suis ouvert à apprendre absolument tout. L’an prochain sera une saison vraiment très difficile pour moi, je le sais, parce qu’il y a beaucoup de courses, parce que je ne connais pas certains circuits, et aussi parce que la moto est complètement différente : il faut apprendre et il faut s’adapter.
Pour 2026, je ne sais pas si je pourrai monter sur le podium ou non, car les courses en MotoGP sont vraiment très difficiles. Mais en 2027, tout va changer, le règlement va changer. Peut-être que j’aurai aussi un objectif pour 2027, mais on verra. Je suis juste vraiment heureux. Et félicitations à tous les champions du monde. Oui, je me sens un peu stressé parce que tout le monde me regarde, c’est très difficile. Rouler sur la moto est plus facile pour moi (rires). »

À Jerez, vous avez pourtant très bien géré le stress et la pression…
Toprak Razgatlioglu : « Oui, Jerez était aussi très difficile. Après la chute, la dernière course a été vraiment stressante pour moi, mais finalement, avant de passer en MotoGP, j’ai de nouveau remporté le titre en Superbike. Le paddock Superbike me manquera, mais aujourd’hui je poursuis mon rêve. Et nous verrons bien. Merci beaucoup à tous. »

Marc, en 2019, vous auriez dû être ici, mais vous nous aviez envoyé une vidéo parce que vous étiez à l’hôpital. Votre histoire est remplie d’épisodes comme celui-ci. Votre frère était ici, votre père était ici pour recevoir la médaille à votre place. Et maintenant, enfin, nous vous avons avec nous. Vous êtes enfin champion du monde ici, avec nous, lors de cette grande cérémonie. Je n’ai pas de mots pour décrire ce que vous avez accompli cette année. C’était une domination incroyable, et nous avons eu l’occasion de discuter parfois. Mais la réalité, c’est que Ducati a très bien fait de vous engager…
Marc Marquez : « Oui, bonsoir à tous. Félicitations à tous les champions. Comme vous le savez, tous les pilotes, champions ou non, nous mettons tous nos efforts au service de notre passion. Et ma passion est celle qui me donne la force et l’énergie d’essayer de sortir de ce grand trou dans lequel je suis tombé en 2020.
Oui, cela faisait cinq ans que je n’avais pas participé aux FIM Awards. Et à un moment donné, j’ai pensé qu’il serait impossible de revenir ici. Mais nous sommes de nouveau là. Merci à toute mon équipe, merci à Ducati, merci à toute ma famille.
Et oui, cela a été l’une des meilleures saisons de ma vie, parce que mon principal adversaire était mon frère. Donc c’était un peu délicat à la maison face à ma mère, parce qu’elle le soutenait (rires). Mais vous savez, si vous suivez votre instinct, si vous vivez votre passion comme toutes les personnes présentes ici pour la moto, alors vous pouvez sortir de n’importe quelle situation. »

Marc, puis-je vous poser une question d’actualité, concernant votre épaule tout d’abord. Comment va-t-elle aujourd’hui ? Et comment faites-vous pour équilibrer la récupération et la préparation, sachant que vous serez de retour sur la moto en février ? Quel est le plan désormais ?
Marc Marquez : « Oui, une fois encore, j’ai chuté sur l’épaule droite. Et comme vous le savez, je ne sais pas exactement, mais je crois que c’était ma septième opération du bras droit. Donc oui, nous allons essayer de travailler là-dessus cet hiver.
Mais la vie m’a appris qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver demain. Alors nous allons célébrer cette soirée comme si c’était peut-être la dernière, qui sait. Mais en 2026, nous réessaierons, comme tout le monde. »

Je pense que nous avons une petite surprise pour vous. Nous avons décidé cette année d’instituer une nouvelle distinction, un nouveau prix. Il est lié au sport, mais il ne sera attribué qu’à des pilotes vraiment, vraiment exceptionnels, pour des faits exceptionnels. Et pour la première fois, nous avons décidé de vous remettre ce prix pour vos efforts, pour votre retour qui a émerveillé le monde entier. Nous allons donc vous remettre, ce soir, un prix très, très spécial.
« Je veux dire que c’est un immense honneur. Vous savez, la FIM, c’est quelque chose que, lorsque l’on commence la moto, on rêve un jour de rejoindre cette cérémonie et de se retrouver ici. Et recevoir tous ces gestes forts de votre part, c’est quelque chose d’extraordinaire.
Mais comme vous le savez, ici, tous les pilotes prennent énormément de risques. Et je ne voudrais pas terminer cette cérémonie sans penser aux pilotes que nous avons perdus cette année, parce que nous prenons tous des risques, mais nous vivons aussi tous pleinement notre passion.
Alors gardez votre esprit, et gardez votre instinct. »

Bien d’autres disciplines ont été mises à l’honneur, y compris pour la France…

Crédit images : FIM

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