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Lewis Hamilton

C’est le cri de détresse d’un géant au bout du rouleau. Lewis Hamilton, septuple champion du monde, a livré après le Grand Prix d’Abu Dhabi un constat d’une rare brutalité sur sa saison 2025 « incroyablement difficile » chez Ferrari et sur son besoin vital de disparaître. Alors que Lando Norris célèbre son titre, Hamilton, lui, prépare une fuite totale du monde qui l’a usé.

Les chiffres de sa première année en rouge sont cinglants et résument l’ampleur du désastre : aucun podium en course principale. Une seule apparition en haut de l’affiche : une victoire en Sprint en Chine. Et guise de bouquet final, une 8e place à Abu Dhabi, parti de la 16e place, à se battre avec des Haas.

« L’unique point positif, c’est le Sprint en Chine », admet-il, dans un aveu qui en dit long sur la chute vertigineuse. La rencontre tant attendue entre la légende et la Scuderia a tourné au cauchemar sportif et personnel.

Le plus frappant n’est pas la performance, mais l’état d’épuisement profond qu’Hamilton expose sans fard.

« Je suis juste concentré sur les vacances en ce moment. Je veux me déconnecter et ne parler à personne. Personne ne pourra me joindre cet hiver. Mon téléphone va aller à la poubelle. »

Ce besoin de s’éloigner de la matrice de la F1 est viscéral. Il pointe du doigt l’enfer du calendrier hors-piste : chaque semaine est remplie de séances photo et d’engagements. Le businessman et l’icône ont éclipsé le pilote, le vidant de son essence.

Lewis Hamilton

L’aveu du burnout par Lewis Hamilton : « j’aspire au jour où je n’aurai plus à faire ça »

Dans cette tempête personnelle, Hamilton trouve la force de célébrer avec grâce le rival qui lui a succédé au panthéon britannique. « Je suis vraiment, vraiment heureux pour Lando… Je sais exactement ce que ça fait d’être dans cette position, et je suis fier de lui. »

Ces mots sont à la fois un hommage et un écho douloureux de sa propre jeunesse triomphante, aujourd’hui si lointaine. Ils révèlent un homme en pleine réévaluation de sa place dans un sport qui continue sans lui au sommet.

La question brûle désormais toutes les lèvres : ce reset hivernal radical peut-il sauver le dernier chapitre de la carrière d’Hamilton ?

Le pari de Ferrari pour 2026 est colossal. Il ne s’agit plus seulement de fournir une voiture compétitive, mais de préserver les dernières ressources mentales et physiques d’un champion épuisé. Hamilton a besoin de plus que des upgrades aéro ; il a besoin de retrouver la joie de pilote.

En déclarant vouloir « jeter son téléphone à la poubelle », Lewis Hamilton envoie un signal d’alarme bien au-delà de Maranello. C’est le symptôme d’un sport qui consume même ses plus grandes légendes. Soit cet hiver de silence absolu le régénère pour un dernier assaut, soit il marquera le début d’une lente et douloureuse sortie de scène. La F1 retient son souffle.