La saison 2025 devait être celle de la confirmation pour Jorge Martin, champion du monde en titre et nouvelle star d’Aprilia. Elle s’est finalement transformée en cauchemar : plusieurs chutes, une fracture de la clavicule qui ne guérit pas… et l’une des défenses de titre les plus faibles de l’histoire du MotoGP. Mais derrière le simple récit d’une saison maudite, un mystère médical s’épaissit.
Martin a lourdement chuté au Japon. Une fracture classique de la clavicule, pensait-on. Mais son absence a duré six à sept semaines, bien plus que la normale. Et même à son retour à Valence, l’Espagnol n’était clairement pas en état de forcer.
Le journaliste Mat Oxley, intrigué, a lancé l’alerte dans son podcast : « une fracture normale de la clavicule ne met pas 6-7 semaines à se consolider. Il y a manifestement un problème. »
« À Valence, dès qu’il approchait la limite, il devait se dire : stop. Il ne pouvait pas se permettre une autre chute. »
Une phrase qui en dit long : Martin roule avec la peur d’aggraver un problème encore non révélé publiquement.
Lors de l’ultime week-end à Valence, tout le monde l’a vu : Martin restait prudent, évitait les contacts, incapable de faire ce qu’il fait de mieux : attaquer.
Le Dr Angel Charte — responsable médical du MotoGP — s’est lui aussi montré dubitatif quant à sa guérison complète.
Ce n’est qu’à mi-Grand Prix que le corps du Madrilène a dit stop, contraint à l’abandon par la fatigue. Pas par un problème mécanique. Par un corps pas encore prêt.
Jorge Martin est à la croisée des chemins physique et mental
2026 doit être l’année de sa résurrection. Un hiver complet pour se reconstruire, retrouver la vitesse et défier Marco Bezzecchi, multiple vainqueur cette saison sur l’Aprilia.
Mais une autre pression plane sur lui : son contrat expire fin 2026. Et si sa progression venait à stagner, il pourrait bien être contraint de revenir sur le marché des pilotes en urgence.
Honda, qui a déjà tenté un coup cet été, n’a pas fermé la porte. Un plan B très sérieux en cas de rechute.
Ce qui inquiète le paddock c‘est qu’Il y a blessure… et blessure. Et dans ce cas précis, trop de zones d’ombre subsistent :la consolidation anormalement lente, la peur manifeste de retomber, la fatigue excessive en course. Et les médecins prudents dans leurs déclarations.
Certains dans le paddock vont jusqu’à poser la question taboue : Martin a-t-il pris le risque de revenir trop tôt pour sauver les apparences ?
Jorge Martin dit avoir trouvé « son » lieu idéal avec Aprilia. Il dit vouloir revenir au top. Il dit être confiant. Mais le MotoGP, lui, ne dit jamais « pause ». La réponse arrivera dans trois mois, lors du lancement de la saison à Buriram.
Le véritable Jorge Martin est-il encore là ? Ou son corps lui joue-t-il sa plus mauvaise blague ?
