Red Bull Racing a confirmé le départ d’Helmut Marko, acteur incontournable de la formation depuis le rachat de Jaguar en 2005. Architecte du programme junior et stratège de l’ombre, l’Autrichien aura façonné quelques-uns des plus grands talents de la F1 moderne. Sous sa supervision, Sebastian Vettel et Max Verstappen ont conquis chacun quatre titres mondiaux, tandis que Daniel Ricciardo, Carlos Sainz ou encore Pierre Gasly ont émergé du même vivier de jeunes pilotes.
Helmut Marko salue « un parcours extraordinaire »
À l’issue du Grand Prix d’Abu Dhabi, les rumeurs annonçant son départ se sont confirmées. Dans un communiqué, Marko a livré un message empreint d’émotion :« Je suis impliqué dans le sport automobile depuis six décennies maintenant, et ces 20 dernières années chez Red Bull ont été un parcours extraordinaire et extrêmement fructueux. « Ce fut une période merveilleuse, partagée avec tant de personnes talentueuses. Tout ce que nous avons construit ensemble me remplit de fierté. »
Il reconnaît toutefois que la fin de saison 2025, marquée par un titre manqué de peu, a été un élément déclencheur :
« Cela m’a profondément touché et m’a fait comprendre que le moment était venu de mettre un terme à ce chapitre long, intense et couronné de succès. »
Le départ de Marko intervient dans un contexte de transformation majeure chez Red Bull. Après la mise à l’écart de Christian Horner et son remplacement par Laurent Mekies, l’organisation a également vu partir Adrian Newey et Jonathan Wheatley, deux autres piliers techniques.
Si Max Verstappen a assuré son engagement immédiat, les rumeurs le liant à Mercedes ou Aston Martin demeurent insistantes.
Laurent Mekies, nouveau patron de l’écurie, a salué l’héritage laissé par Marko :
« C’est une bien triste nouvelle qu’Helmut nous quitte. Il a été un membre essentiel de notre équipe et de l’ensemble du programme Red Bull pendant plus de vingt ans. Son départ laissera un vide. »
Il souligne également son rôle personnel :
« Helmut, avec Oliver Mintzlaff, a été le principal artisan de mon retour dans la famille Red Bull. C’est un vrai compétiteur, toujours prêt à nous pousser à la limite. »
Si Red Bull perd l’un de ses architectes les plus influents, l’écurie s’avance désormais vers 2026 avec un nouveau visage — mais également un défi de taille : rester au sommet sans l’un de ses stratèges fondateurs.
