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Quartararo

Alors que la saison 2025 est désormais terminée, le marché des pilotes MotoGP se prépare déjà à bouger fortement en vue de 2027. Trois des plus grandes figures du plateau – Francesco Bagnaia, Pedro Acosta et Fabio Quartararo – se retrouvent à un vrai tournant de leurs carrières, chacun avec des scénarios très différents à envisager.

Le championnat MotoGP 2025 vient de s’achever, mais la course la plus cruciale a déjà commencé dans l’ombre : celle du mercato pour 2027. Les contrats ne sont pas encore sur la table, mais les esprits des pilotes sont en ébullition. Au centre de cette bataille silencieuse se trouvent trois destins croisés : Francesco ‘Pecco’ Bagnaia, Fabio Quartararo et Pedro Acosta. Chacun champion à sa manière, chacun lié à une seule usine depuis son arrivée, et chacun à un tournant décisif de sa carrière.

On commence avec Bagnaia et Ducati qui ont longtemps vécu une histoire presque parfaite : dès ses débuts en MotoGP, le Piémontais s’est imposé comme un champion-capable-de-tout-faire, remportant notamment un titre mondial pour la marque de Borgo Panigale.

Mais la saison 2025 a été loin d’être à la hauteur des attentes, avec une forme parfois irrégulière et des performances bien en-dessous de ce qu’on pouvait espérer d’un double champion du monde MotoGP. Cette baisse de régime a mis en question son rôle de leader chez Ducati et la solidité de leur relation contractuelle.

Bagnaia affirme vouloir rester fidèle à Ducati — il veut finir sa carrière avec eux — mais aujourd’hui ses résultats ne lui donnent plus les cartes aussi fermement qu’auparavant. Ducati, désormais la moto la plus convoitée du paddock, peut se permettre d’être exigeante.

Bagnaia doit impérativement retrouver son niveau de champion en 2026 pour mériter un renouvellement. S’il échoue, il devra probablement changer de casaque, une perspective qu’il vivrait comme une défaite personnelle. L’amour est là, mais il doit être confirmé sur la piste.

Et pour notre Fabio national ?  Quartararo est arrivé en MotoGP comme un phénomène, offrant à Yamaha un premier titre mondial et incarnant l’avenir.

Pourtant, les dernières saisons ont été marquées par une crise de performance de la Yamaha M1, et même si l’équipe a su réagir en repensant sa moto et son approche technique, la patience du Français semble touchée.

Dans ses réflexions, Quartararo se pose désormais une vraie question : continuer dans une structure qu’il connaît depuis longtemps ou envisager un changement pour relancer sa carrière avant de nouveaux règlements ?

Pour lui, l’enjeu n’est pas seulement sportif mais aussi stratégique : trouver un cadre où il peut encore viser les victoires et les championnats plutôt que répéter des saisons en demi-teinte.

Sa patience est à bout. Bien que Yamaha ait radicalement changé son approche (arrivée de Max Bartolini, développement express d’un V4), les résultats se font attendre. Quartararo doit maintenant décider s’il continue à faire confiance au projet Yamaha à long terme, ou s’il regarde ailleurs, quitte à revoir ses prétentions salariales à la baisse, comme l’a fait Marc Marquez pour retrouver une moto gagnante.

On termine avec un Pedro Acosta qui est le plus jeune des trois, mais aussi celui dont le projet avec KTM a donné lieu à beaucoup de discussions. En tant que talent exceptionnel issu du programme Ajo, Acosta a débarqué en MotoGP avec des attentes énormes.

Malheureusement, la crise économique de KTM et les difficultés de la moto ont freiné sa progression. Après deux saisons en catégorie reine, il n’a toujours pas signé sa première victoire, malgré un talent évident qui devrait normalement le porter au sommet plus vite.

Son statut de “pilote à retenir” a attiré les regards d’autres équipes, notamment Ducati via l’influence du VR46 Team, mais des blocages contractuels et des décisions internes ont, pour l’instant, réduit les options. Malgré tout, Acosta reste au centre des plans de KTM, qui met tout en œuvre pour le garder, conscient qu’il pourrait devenir un champion si la machine et les circonstances lui étaient plus favorables.

Quartararo

Le marché 2027 est ouvert, et Bagnaia, Quartararo comme Acosta en sont les premières pièces maîtresses

Si ces trois pilotes ont en commun d’être de haut niveau, leur situation contractuelle et sportive est très différente :

Bagnaia est confronté à l’incertitude après une saison en demi-teinte, et pourrait repenser son avenir si Ducati ne parvient pas à lui rendre une moto au niveau attendu.

Quartararo réfléchit à son avenir chez Yamaha : rester fidèle ou saisir une opportunité ailleurs pour relancer une trajectoire qui, jusqu’ici, a connu des hauts et des bas.

Acosta doit naviguer entre fidélité à KTM et envie de victoire, dans une équipe qui lutte pour rester compétitive malgré les ressources parfois limitées.

Ces trajectoires, bien que distinctes, sont toutes au croisement d’un marché pilote déjà en ébullition pour 2027, avant même que la nouvelle ère technique des 850 cc ne commence.

En somme, la saison MotoGP 2026 sera bien plus qu’un championnat : c’est une gigantesque audition. Bagnaia devra prouver qu’il est toujours le roi, Quartararo que son projet vaut la peine d’être attendu, et Acosta que sa loyauté sera récompensée. Leurs performances sculpteront non seulement le classement, mais aussi la carte des forces pour les années à venir. Le marché 2027 est ouvert, et ces trois hommes en sont les premières pièces maîtresses.

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