La saison 2025 d’Alex Marquez restera comme celle de la consécration. Première victoire en MotoGP, trois succès au total, une régularité de métronome et une deuxième place au championnat du monde, au nez et à la barbe de nombreux pilotes d’usine. Et pourtant, à contre-courant de ce que racontent les résultats, le pilote Gresini Ducati assure que son année la plus formatrice n’est pas 2025… mais 2024.
C’est une déclaration qui en dit long sur la trajectoire mentale et technique du cadet des frères Marquez. “C’est dans la souffrance qu’on apprend le plus”.
En 2024, Alex Marquez roule sur une Ducati GP23 capricieuse, difficile à exploiter. Les résultats sont maigres : un seul podium, beaucoup de frustration, et une impression permanente de rouler à contre-nature. Mais c’est précisément là que tout a changé.
« Honnêtement, j’ai franchi un cap l’année dernière », explique-t-il. « Je l’ai dit à maintes reprises : c’est dans la souffrance qu’on apprend le plus. »
Contraint de s’adapter, de modifier son style de pilotage et de corriger ses faiblesses, Alex Marquez a dû se reconstruire techniquement, jour après jour, sans filet de sécurité.
« L’année dernière, quand je souffrais avec la moto de 2023, j’ai vraiment progressé dans mon style de pilotage et corrigé beaucoup de mes points faibles. »
En 2025, avec une Ducati GP24 bien plus saine, tout s’aligne. Le cadet des Marquez n’a plus besoin de survivre : il peut attaquer, gérer, contrôler. Il devient un pilote de tête régulier, capable de jouer le titre face à son frère Marc, au moins sur la première moitié de saison.

Alex Marquez : « cette année, les résultats sont bien meilleurs. Mais j’ai beaucoup plus appris l’année dernière »
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 3 victoires, 2e du championnat,114 points d’avance sur Marco Bezzecchi et surtout 179 points devant Pecco Bagnaia, pourtant sur une GP25 d’usine. Et ce, avec une moto vieille d’un an.
Cette montée en puissance n’a pas échappé à Borgo Panigale. Impressionnée par sa constance et sa maturité, Ducati a décidé de fournir à Alex Marquez une machine de spécification usine pour la saison suivante.
Une reconnaissance forte, presque symbolique : celle d’un pilote qui n’a pas explosé grâce à un coup d’éclat, mais grâce à une année de galère parfaitement digérée.
La saison 2025 a aussi été celle de Gresini Racing, avec quatre victoires au total, dont le premier succès MotoGP de Fermin Aldeguer en Indonésie. Une équipe satellite devenue référence, capable de battre des structures officielles à la régulière.
Alex Marquez résume à lui seul une vérité souvent oubliée en MotoGP : on ne devient pas un pilote de pointe dans les saisons faciles, mais dans celles qui font mal. « Cette année, les résultats sont bien meilleurs. Mais j’ai beaucoup plus appris l’année dernière » insiste le pilote Gresini sur crash.net.
Et si 2024 a forgé le pilote, 2025 a révélé l’homme. La suite, avec une Ducati d’usine entre les mains, promet d’être tout sauf discrète.





























