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Max Verstappen

Malgré la perte du titre mondial de Formule 1, Max Verstappen refuse de parler de défaite et balaie toute idée d’échec, affichant un sang-froid imperturbable après une saison tumultueuse

Battu pour le titre mondial par Lando Norris, sacré champion pour la première fois, le pilote Max Verstappen n’a échoué que de deux petits points. Une marge infime que le quadruple champion du monde balaie pourtant d’un revers de main :

« Nous ne l’avons pas vraiment perdu, car nous n’avons jamais vraiment été dedans », a déclaré Max Verstappen sans détour sur Viaplay.

Une déclaration qui divise déjà le paddock, tant elle tranche avec la brutalité du verdict comptable.

Une saison à contre-courant pour Max Verstappen

Car sur le papier, tout semblait perdu bien avant la finale. Après le Grand Prix des Pays-Bas, Max Verstappen pointait à 104 points de retard sur Oscar Piastri, deuxième homme fort de McLaren. Red Bull traversait alors une zone de turbulence, pendant que l’écurie britannique s’installait au sommet.

Puis le scénario s’est inversé. Améliorations techniques chez Red Bull, erreurs en cascade chez McLaren : fautes de pilotage, stratégies bancales et même des soucis de fiabilité pour Lando Norris à Zandvoort. Le point d’orgue ? La double disqualification des McLaren à Las Vegas, sanctionnées pour une usure excessive des planches.

« Parce qu’il y en avait deux, ils se sont enlevé beaucoup de points l’un à l’autre », analyse Verstappen.

« Quand les choses ont commencé à aller mieux pour nous, on s’est retrouvés à nouveau en lice » precise t-il.

Avec huit victoires en Grand Prix, soit une de plus que Norris, Verstappen aurait pu nourrir des regrets. Il n’en est rien. Même sa pénalité en Espagne, après un accrochage avec George Russell, n’entre pas dans son récit.

« Le championnat n’a certainement pas été perdu à Barcelone », affirme-t-il.

« Nous avons aussi reçu beaucoup de cadeaux » rajoute Verstappen

Un discours qui refuse toute personnalisation de l’échec et renvoie la responsabilité à une accumulation de facteurs.

Max Verstappen ne se dédouane pas totalement, mais élargit le diagnostic :

« J’ai été éliminé en Autriche. Nous avons eu des problèmes sur beaucoup de courses : des arrêts au stand ratés, des week-ends où rien ne fonctionnait… Il y a d’innombrables moments où nous aurions pu faire mieux. »

Un aveu lucide, mais sans la moindre trace d’amertume.

C’est sans doute là que Max Verstappen choque le plus : dans sa définition, presque brutale, du succès et de l’échec :

« Au final, peu importe si c’est un point, un demi-point ou vingt points. Ne pas gagner, c’est ne pas gagner. »

« Vous êtes soit enceinte, soit vous ne l’êtes pas. Vous n’êtes pas à moitié enceinte, n’est-ce pas ? »

Une comparaison crue, qui résume parfaitement son état d’esprit : aucune nuance, aucun regret, aucun attachement aux “presque”.

Alors que beaucoup auraient disséqué la frustration d’un titre perdu d’un souffle, Max Verstappen regarde déjà devant. Sans excuses, sans lamentations, mais avec une détermination intacte.
Dans une saison marquée par le chaos, il n’a peut-être pas gagné le championnat mais il a, une fois de plus, imposé son mental.

Et en Formule 1, c’est souvent le prélude à une riposte.