Loris Reggiani n’a jamais été du genre à arrondir les angles. Et en 2025, l’ancien pilote n’a clairement pas pris de gants. Invité sur la chaîne YouTube de ZamTube, l’Italien a livré un jugement brutal, personnel et sans filtre sur la saison MotoGP écoulée. Verdict ? Une année à oublier.
Dès les premières secondes, le ton est donné. À la question sur son ressenti global du championnat 2025, Reggiani lâche une phrase qui résume tout : « pour commencer, quelqu’un que je n’aime pas a gagné. »
La cible est évidente : Marc Marquez, sacré champion du monde. Un sacre qui, pour Reggiani, suffit déjà à gâcher l’expérience.
Mais l’ancien pilote ne s’arrête pas là. Pour lui, le problème dépasse largement un simple nom au palmarès. Il s’agit de l’intérêt global : « pour moi, pas grand-chose, voire rien du tout. Franchement, qu’est-ce que le Championnat du monde 2025 m’a apporté ? »
Il précise aussitôt que ce n’est pas une question de courses catastrophiques : « de mauvaises courses ? Pas vraiment… mais c’est un Championnat du monde que, pour être honnête, je n’ai pas apprécié. »
Puis il enfonce le clou, sans détour : « il a été remporté par quelqu’un que je n’aime pas, et ça, ça joue. En général, plusieurs choses m’ont empêché de prendre du plaisir cette année. »
Un aveu presque rare dans un milieu où les analyses se veulent souvent neutres et techniques. Reggiani, lui, assume pleinement la part émotionnelle de son jugement.

« En 2026, j’imagine plus ou moins la même chose, j’attends 2027 pour retrouver un peu d’adrénaline avec la nouvelle réglementation MotoGP »
Le constat est définitif. Sans nostalgie, sans faux-semblants : « honnêtement, je n’ai pas du tout aimé. »
Et l’avenir proche ne l’enthousiasme guère plus. Pour 2026, l’ancien pilote n’attend rien de spectaculaire : « je pense que la situation restera plus ou moins la même. »
Selon lui, le gel des moteurs et des motos, combiné au fait que les constructeurs auront déjà la tête tournée vers la prochaine révolution technique, rendra la saison de transition peu excitante.
S’il ne cache pas son désintérêt pour 2026, Reggiani garde malgré tout une étincelle… mais elle est projetée deux ans plus loin :
« J’attends 2027. J’attends 2027 pour retrouver un peu d’adrénaline avec la nouvelle réglementation, c’est tout. »
Il explique pourquoi : « en 2026, j’imagine plus ou moins la même chose : d’une part à cause du gel des moteurs et des motos, et d’autre part parce que les constructeurs seront logiquement déjà concentrés sur la préparation de la moto de 2027. »
Les mots de Loris Reggiani sont durs, parfois provocateurs, mais ils traduisent un malaise partagé par une partie du public : un MotoGP perçu comme figé, dominé, prévisible, où l’émotion peine parfois à rivaliser avec la perfection technique.
Qu’on partage ou non son aversion pour Marc Marquez, une chose est sûre : Reggiani n’a pas regardé 2025 avec indifférence. Et à ses yeux, le vrai renouveau n’arrivera qu’en 2027. D’ici là ? Il attend. Sans passion. Sans illusion.
































