119 victoires. 6 titres consécutifs. Une domination sans partage. Alors que Jonathan Rea s’apprête à refermer le livre d’une carrière légendaire entamée en 2009, le « Cannibale » nord-irlandais a troqué son casque pour une confession poignante. Loin de l’arrogance des vainqueurs, c’est un homme habité par une profonde gratitude qui s’est confié.
Rea n’a pas seulement gagné ; il a survécu à plusieurs générations de titans. Des pionniers de l’ère moderne aux flèches technologiques d’aujourd’hui, il a tout vu, tout vécu. Sa liste de rivaux ressemble à un temple de la renommée à elle seule :
« J’ai eu la chance de courir avec les meilleurs : Bayliss, Corser, Haga, Spies, Melandri, Biaggi, Checa, Alvaro Bautista, Guintoli… Je suis juste tellement chanceux d’avoir eu cette opportunité. »
Pourtant, au milieu de cette constellation de stars, un nom fait briller ses yeux plus que les autres. Oubliez Bautista ou Toprak : pour Rea, le duel ultime, celui qui a défini son ADN de pilote entre 2016 et 2018, s’est joué contre un seul homme.
« Pour moi, c’est Chaz Davies. C’était la plus longue bataille — pendant de nombreuses années. »
Entre les deux Britanniques, la rivalité a dépassé le simple cadre sportif pour devenir une épopée de longue haleine, marquant l’âge d’or du Superbike moderne.
Jonathan Rea : « Je ne pense pas que Toprak ou moi voulions réellement gagner ce championnat 2021 »
Avec une franchise désarmante, Rea est également revenu sur la saison 2025, marquée par son duel au couteau avec Toprak Razgatlioglu. Une lutte si intense qu’elle en est devenue absurde par moments, les deux pilotes multipliant les erreurs sous la pression.
« Je ne pense pas que Toprak ou moi voulions réellement gagner ce championnat ! Nous avons perdu des points tant de fois. »
Alors que Jonathan Rea s’apprête à quitter la piste, il laisse derrière lui un vide immense. Plus qu’un palmarès, il laisse l’image d’un compétiteur pur, forgé par le respect de ses adversaires. Les fans retiendront ses victoires, mais lui retiendra les batailles. La page se tourne, mais l’écho de ses 119 succès rn WSBK résonnera encore longtemps dans les tribunes du monde entier.
