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Isack Hadjar

Chez Red Bull, partager le box avec Max Verstappen est devenu un sport à haut risque. En l’espace d’un an, Liam Lawson, Yuki Tsunoda… et désormais Isack Hadjar ont été ou seront confrontés au même défi : survivre à l’ombre du multiple champion du monde au sein de Red Bull Racing. En 2026, le Français deviendra le troisième coéquipier en un an à tenter l’expérience. Et cette fois, Red Bull espère enfin avoir trouvé la bonne formule.

La saison 2025 a été un carnage interne. Promu fin 2024 après le départ de Sergio Pérez, Lawson n’a tenu… que deux Grands Prix. Incapable de s’adapter à une RB21 que Verstappen maîtrisait déjà dans les moindres détails, le Néo-Zélandais a été renvoyé chez Racing Bulls dès le mois de mars, échangeant son baquet avec Tsunoda.

Mais le Japonais n’a pas davantage convaincu. Tandis que Verstappen se battait pour le titre mondial, Tsunoda a péniblement récolté 30 points sur les 451 inscrits par Red Bull en 2025. Le contraste était brutal, presque cruel. Résultat : fin de l’aventure, et un rôle de pilote de réserve pour 2026.

Isack Hadjar

Isack Hadjar, l’outsider qui arrive au bon moment

C’est donc Isack Hadjar qui hérite du siège brûlant. Et contrairement à ses prédécesseurs, le Parisien arrive avec un avantage majeur : la révolution réglementaire F1 de 2026.

Guenther Steiner résume parfaitement l’enjeu : « je crois que Hadjar est un très bon pilote. Et, deuxièmement, il a l’avantage de la nouvelle réglementation. Cela lui permet de repartir de zéro avec Max. »

Un luxe que Lawson et Tsunoda n’ont jamais eu. « Ils se sont retrouvés dans une voiture que Max connaissait très bien et n’ont pas pu rattraper leur retard rapidement. »

Hadjar n’est pas un pari aveugle. En 2025, il a été le deuxième meilleur pilote de la galaxie Red Bull derrière Verstappen, avec 51 points, une 12e place finale, et surtout le seul podium non-Verstappen de la saison pour la marque autrichienne.

À Zandvoort, il a frappé fort : 3e du Grand Prix des Pays-Bas, profitant de l’abandon de Lando Norris, et 4e en qualifications sur ce même circuit. Des performances qui ont pesé lourd dans la décision finale.

Lawson reconnaît aujourd’hui avoir été « naïf » d’espérer davantage de patience de la part de Red Bull. Mais à Milton Keynes, la règle est simple : marquer des points, vite, et aider Verstappen. Tout le reste est secondaire.

Steiner le rappelle sans détour : « la devise de Red Bull doit être de dénicher un talent capable de devenir presque aussi bon que Max. »

En 2026, Hadjar n’aura plus l’excuse de la transition. Nouvelle réglementation, nouvelle voiture, terrain remis à zéro. Reste une question qui hante déjà le paddock : le problème venait-il vraiment des coéquipiers… ou du fait d’être le coéquipier de Verstappen ?

Une chose est sûre : chez Red Bull, l’horloge tourne plus vite que partout ailleurs. Et pour Isack Hadjar, le compte à rebours a déjà commencé.

Isack Hadjar