Le choc est brutal. L’arrivée tant attendue de Lewis Hamilton chez Ferrari devait être l’un des grands récits de la saison de Formule 1. Elle s’est transformée en désastre sportif. Zéro podium pour le septuple champion du monde, pendant que Charles Leclerc empilait… sept podiums. Un contraste glaçant qui a fait sortir Nico Rosberg de sa réserve.
L’Allemand n’a pas cherché à arrondir les angles. Pour lui, ce début raté est tout simplement « une tache sur sa carrière ». Le verdict est sévère, presque clinique : Hamilton n’a jamais réussi à apprivoiser la SF-25, et la situation n’a fait qu’empirer au fil des week-ends.
« La situation s’est aggravée semaine après semaine. Il était évident à quel point il était mal à l’aise dans la voiture », assène Rosberg.
L’ancien champion pointe même des scènes inédites dans la carrière du Britannique, comme ce tête-à-queue en conditions normales lors de la FP3 à Abu Dhabi.
« Quand avons-nous déjà vu Lewis faire ça ? C’est sans précédent », insiste-t-il.

Une Ferrari qui rejette son champion
Là où Hamilton a bâti sa légende sur la maîtrise, la précision et la constance, cette saison n’a été qu’une succession d’erreurs inhabituelles : qualifications manquées, passages en Q2 incertains, fautes grossières. Rosberg parle d’une saison terrible, indigne d’un pilote de ce calibre.
« Ça ne pourrait pas être pire. C’est un véritable cauchemar », tranche-t-il.
Plus inquiétant encore : l’impact psychologique. Selon Rosberg, Hamilton vivrait cette période bien plus durement en interne que ce que le public peut percevoir. Et à bientôt 41 ans, le facteur temps devient une donnée incontournable.
« Nous savons qu’il ne deviendra pas plus rapide. Le temps n’est pas de son côté. »
La question n’est plus seulement technique, elle est historique. Ce passage à vide est-il un simple accident de parcours, ou le début d’une fin douloureuse pour l’un des plus grands pilotes de l’histoire ? Chez Ferrari, l’ombre de Leclerc plane déjà comme celle du présent… et peut-être de l’avenir.
Une chose est sûre : si Hamilton et la Scuderia ne redressent pas la barre rapidement, cette saison F1 restera gravée comme l’un des chapitres les plus sombres d’une carrière pourtant légendaire. Et cette fois, même ses anciens rivaux ne cherchent plus à le protéger.
































