La passerelle Dunlop n’existe plus mais cela n’empêchera évidemment pas le Michelin Grand Prix de France MotoGP de se dérouler au Mans du 8 au 10 mai 2026.
Après le succès et l’audience record atteints en 2025, il peut
paraître difficile de faire mieux lors de la saison 2026, aussi
avons-nous demandé à son organisateur, Claude Michy, quelles
étaient les pistes de travail pour l’édition à venir…
Cet entretien, dont nous publions ici une partie, a eu lieu lors du
dernier Grand Prix de la saison, à Valence.
🎤 Claude Michy, vous êtes présent pour le Grand Prix MotoGP à Valence avec vos enfants, Victoria et Philibert. Simple visite de passionnée ou voyage professionnel ?
« Pourquoi ? D’abord, ce sont les deux directeurs généraux de la boutique. On est avec Jocelyn Bénony, qui est notre commercial depuis 18 ans, je crois. En réalité, tout le monde est là. Donc ça nous permet de faire les rendez-vous qu’on a à faire avec Dorna, avec les partenaires, avec les journalistes, tous les gens qu’on a rencontrés ici. Moi, je suis un rural humain, donc c’est mieux que les mails (rire). Non, mais ça permet de rencontrer les gens, d’échanger et puis de savoir ce qui se passe, de voir les évolutions qu’il peut y avoir, dans quel sens elles vont, combien de temps elles vont durer. Donc le sujet, il est là. »
🎤 D’accord, alors justement, on a aussi envie de savoir ce qu’il se passe, quelles sont les évolutions. On va commencer par le Grand Prix de France. À quoi peuvent s’attendre les futurs visiteurs pour l’édition 2026 ?
« Déjà, on a mis en vente les
billets le 7 octobre et toutes les tribunes et les places VIP
individuelles ont été prises d’assaut. Ça a duré une heure, une
heure et demie, donc ce sont des bonnes nouvelles, mais c’est ce
que je disais à Fabio (Quartararo) tout à l’heure quand je l’ai vu
et quand il me disait que les chiffres étaient fantastiques. Je lui
ai dit « oui, mais c’est grâce à vous, c’est vous les acteurs
! Nous, on n’a que le théâtre ».
Donc voilà, l’idée c’est d’essayer de d’améliorer au mieux les
choses. Bon, on a mis en gros presque 3000 places de tribune en
plus avec une nouvelle homologation qu’on avait, mais ce qui veut
dire qu’il faut trouver de nouveaux espaces d’accueil, de camping,
de parking, etc. D’ailleurs là, je suis au Mans lundi, mardi
encore, pour essayer de bien mettre ça en place. Après, bon, il y a
les choses qui évoluent, il n’y a plus de MotoE, donc il faut voir
l’espace que ça prenait, ou le temps que ça prenait, à quoi ça va
servir… »
🎤 Il y aura les Harley ou pas?
« Non, pas de Harley, et donc j’essaie de trouver aussi des animations qui plaisent au public. Donc il y a une chose qui marche très bien, c’est l’émission « En Pole », qui est fait en direct le jeudi soir, donc que Canal+ va continuer.. J’essaye de travailler sur le sujet pour trouver les bonnes solutions et voir ce qu’on peut faire évoluer. Peut-être faire une fan zone un peu le jeudi en fin d’après-midi, parce qu’il y a déjà beaucoup de monde. Pas avec les pilotes, parce que je pense que c’est compliqué pour eux, mais peut-être avec des team managers, avec des gens qui sont intéressants par rapport aux fans et qui peuvent avoir des bonnes infos. »
🎤 L’arrivée de Liberty Media, pour vous, qu’est-ce que ça change ou pas, pour vous ?
« On va attendre de voir. »
🎤 Il n’y a pas déjà des prémices ?
« Non, pour le moment, nous, nos interlocuteurs n’ont pas changé. Ça, c’est le premier point. Moi, ma liaison avec Carmelo Ezpeleta fait que s’il y a quelque chose qui ne me paraît pas être dans l’esprit, je lui dis (rire). Parce que je pense que le monde change et donc tout évolue, mais il y a une notion ‘step by step’. En plus, la moto, c’est une communauté, c’est vraiment à part. Donc même si on l’a élargie, c’est quand même un état d’esprit. La Formule 1, c’est autre chose, c’est un autre monde. Ce ne sont pas les mêmes moyens, l’économie n’est pas du tout la même. Donc je pense que Liberty Media va être guidé pour faire des aménagements et les faire dans le sens de respecter l’état d’esprit de ce qui a été fait depuis 30 ans ou plus par Dorna, et qui fonctionne. »
🎤 Parce qu’on voit bien déjà, dans le paddock, une certaine forme d’inquiétude quand même…
« Oui, mais l’inquiétude, ça n’a jamais amené la solution. Il faut que les gens se parlent. Je pense qu’aujourd’hui le mode de fonctionnement de ce qu’a mis en place Carmelo Ezpeleta et Dorna existe et a permis d’avoir ce qu’on a aujourd’hui. Ils ont aidé les teams satellites, c’est bien et il faut continuer, ce qui a permis que la grille soit toujours valorisée et valorisante. Ensuite, les organisateurs, nous, on organise quelque chose qui est en fonction du contrat qu’on a signé et du produit qui existe. Donc les changements ne peuvent pas être aussi importants que, je pense, les gens peuvent rêver, parce qu’il faut que le produit soit conforme à ce qu’on a signé. Donc ça c’est important. Et puis, vu nos relations, on est capable, notamment avec les gens de Dorna, ou Carlos Ezpeleta, on est capable de leur dire « ça, ne me paraît peut-être pas une mauvaise idée, mais il faudrait l’adapter à la situation ». Je pense qu’il ne faut pas se fermer aux évolutions, mais il faut que les gens se parlent. »

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