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Champion du Monde 500 en 1983 et 85, mais également en 250 en 1985, Spencer a effectué sa dernière saison en 1993. Cette année-là, Rossi participait au Championnat d’Italie Sport Production sur 125 Cagiva Mito. Les deux hommes ne se sont donc jamais rencontré sur une piste, mais ont eu l’occasion de se découvrir par la suite. Freddie Spencer, qui connait la difficulté de la compétition, ne cache pas son admiration pour Vale.

« Rester 22 ans au sommet en Grand Prix est la preuve de la volonté de Valentino. Il est passé ces dernières années par des moments difficiles, chez Ducati mais aussi en raison de l’opposition de Jorge Lorenzo. Cela ne l’a pas empêché de redevenir victorieux en 2013 et il presque remporté le Championnat en 2015. L’arrivée de Marc Marquez en 2013 lui a redonné de l’énergie, et il ne faut pas oublier qu’il s’entraîne beaucoup en dirt track dans son ranch. C’est une bonne motivation pour lui de rouler avec les jeunes de son Academy.

« Il a beaucoup contribué à la popularité des Grands Prix en dehors de la communauté de la moto. Il est maintenant dans une période de changement, avec les nouveaux pneus et l’électronique unique, ainsi que l’arrivée de Maverick Vinales. Il a traversé des périodes très différentes sur le plan technique, en gagnant au début avec une 500 2-temps sans la moindre électronique. Et le caractère du 2-temps est vraiment unique. La manière de piloter ce type de moto est très différente de celle utilisée pour une MotoGP. Il a réussi à adapter son style de pilotage, pourtant déjà assez tard dans sa carrière. Ce n’est jamais facile à faire, et encore moins quand on a nettement plus de trente ans. Il a été capable d’y parvenir et d’être compétitif.

« Le talent est une chose, mais l’expérience de la course est la clé pour lui. Il est capable d’enchaîner régulièrement les tours rapides, ce qui est son point fort. Et il s’améliore en prenant de l’âge. Il fait à mon avis moins d’erreurs maintenant qu’auparavant.

« Il est tout à fait capable de bien se situer dans le monde des GP et c’est fascinant. Quand je courrais encore, pendant ma dizaine d’année de mondial je rentrais à chaque fois chez moi en Louisiane, à peu près toutes les deux semaines. J’arrivais sur le circuit, je courrais, puis je rentrais en avion à la maison. Valentino passe longtemps avec son équipe, à préparer sa moto, et c’est très spécial. C’est pour cela qu’il n’est pas allé en course automobile. Pour lui, ce n’est pas une profession, c’est plus que ça. »

Photo : Freddie Spencer, Phil Read, John Surtees, Valentino Rossi et Giacomo Agostini lors du Godwood Festival of Speed en 2015.

Source : MotoGP preview with Freddie Spencer, in association with Mercedes-Benz by Ed Foster

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