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C’est une saga qui ne fait que commencer et qui mérite que l’on s’y attarde. Il s’agit de la série « Off the racing line » que l’on trouve sur motogp.com. Deux épisodes seulement ont été présentés. L’un avec Miguel Oliveira et l’autre, qui est donc le dernier opus en date, avec Jack Miller. A chaque fois, le documentaire frappe juste, et c’est au cœur. L’humilité de ces pilotes et leur grandeur d’âme, forgée à force d’épreuves vaincues au cours d’un parcours où tout se conjuguait pour les décourager, forcent le respect. Dans le cas de l’Australien aux grandes ambitions légitimes chez Ducati, l’accent est mis sur le père, un fermier australien que l’on voit à la fois fier et incroyablement modeste…  

C’est une bouffée d’oxygène et une leçon de vie. La série « Off the racing line » compte un nouvel épisode et il met en lumière un Jack Miller qui est ici tout sauf fantasque. Ce serait même presque la sagesse incarnée. Mais il faut dire qu’avant d’en arriver à son actuelle Ducati GP20, il a fallu renverser des montagnes… Et le premier à le faire a été son père qui a vendu le bateau qui était son rêve de toujours et hypothéqué sa maison pour la réussite de son fils Jack : « j’ai toujours pensé à ce que je dirais si quelqu’un venait vers moi dans 20 ans en me disant : « j’ai vu ton fils piloter une fois, il aurait pu être rapide » se souvient Peter Miller qui s’en serait voulu à vie.  « Cela devait être fait » dit-il.

« Il a toujours voulu courir comme un gamin, mais il vivait dans une ferme, ils étaient assez loin de tout, donc il n’a jamais vraiment eu de chance. Il ne voulait pas dire que nous ne n’avions pas essayé », raconte Jack. « Mon père a travaillé toute sa vie pour acheter un joli gros bateau. Il a dû le vendre et hypothéquer la maison. Financièrement, ce fut un énorme stress. Il a beaucoup sacrifié pour que je puisse arriver où je suis maintenant. »

Et il a aussi fallu tenir bon, lorsque, adolescent le sort s’est acharné sur la famille : sa mère Sonya, qui avait déménagé en Espagne avec Jack, a dû retourner en Australie parce que Peter avait eu un grave accident à la ferme. « J’avais 17 ans et j’étais seul en Europe, ça a été une phase assez effrayante de ma vie. J’ai eu la chance que quelques personnes soient ici pour prendre soin de moi », a expliqué Miller, qui a maintenant 25 ans. « Je n’avais même pas de permis de conduire. Ce fut le moment de ma carrière où j’ai eu des doutes sur la possibilité de le faire. » En ce sens, Aki Ajo, qui intervient aussi sur le documentaire, a joué un rôle clé.

« JackAss », qui compte désormais sept victoires en GP et 10 podiums en Moto3 et 6 en MotoGP, dont un chez lui, en Australie, pris en 2019, est d’autant plus heureux aujourd’hui : « enfant, tout ce que je voulais, c’était rouler à moto. Dès que je rentrais de l’école, je sautais sur la moto et je pilotais jusqu’à ce que le soleil se couche. Voilà ce que je fais. Si je veux, je peux être une moto toute la journée. C’est un grand sentiment d’avoir la liberté de faire ce que vous aimez chaque jour.».

En plus de son Australie natale pour un barbecue typiquement local, Miller nous emmène également en Andorre, où il aime la pêche et où il est disponible pour aider et conseiller son compatriote de 17 ans, Billy van Eerde, qui participe à la Red Bull Rookies Cup.

 

 

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