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Valentino Rossi est le premier à le reconnaître : cet accident entre Zarco et son protégé Morbidelli, qui a projeté vers lui les débris des motos meurtries, l’a secoué. « Effrayant » est le terme redondant qui lui revient toujours à l’esprit lorsqu’il faut en parler. Et en effet, il l’a échappé bel, tout comme d’ailleurs Maverick Viñales qui a été tout autant exposé et qui en parle pourtant beaucoup moins. Mais ce dernier ne va pas sur ses 42 ans et il a encore beaucoup à gagner. Alors que le Doctor, lui, peut légitimement se demander, après ça, si ça vaut le coup de continuer… D’ailleurs, il répond.

Valentino Rossi revient une semaine après sur les lieux où il a eu la frayeur non seulement de sa carrière, mais de sa vie. Il va devoir à nouveau affronter cette portion du tracé du Red Bull Ring où il a manqué de peu se faire couper en deux par une moto en perdition. Ceci au sens propre comme au figuré.

De quoi réfléchir. Et notamment sur son avenir lorsque l’on est largement quadra et neuf fois Champion du Monde. Clairement, le destin ne lui aurait-il pas signifier par son incroyable indulgence qu’il serait temps d’arrêter les frais ?

La fiancée en est encore fébrile et la mère toute retournée, du moins de l’aveu de Vale qui les a eues au téléphone après l’accident.  Alors ? Alors le Doctor répond dans sa conférence de presse d’avant le Grand Prix de Styrie : « si je devais arrêter le MotoGP, je ferais quelque chose qui serait encore dangereux. Je veux courir avec des voitures, faire les 24 Heures par exemple et ce serait toujours dangereux. Ou je rentre chez moi et reste à la ferme avec les chevaux, soit je vis avec le risque. Je ne change pas d’avis après l’accident, cela n’affectera pas mon avenir ».

« Il faut parler aux pilote après la course, et pas une semaine après »

Nous voilà rassurés ! Maintenant, il faut se pencher sur la sécurité du tracé autrichien : « cette piste est un peu dangereuse, surtout parce qu’il y a 3-4 lignes droites où l’on passe à plus de 300 km / h. Le pire est celui entre les virages 2 et 3. J’aime beaucoup cette zone de la piste, cependant, cela peut être dangereux. Ils ont élargi les protections et c’est mieux pour la sécurité, car par exemple pour ce qui est arrivé avec la moto de Zarco, cette protection est importante. Il faut peut-être changer cette piste mais ce n’est pas facile. Demain, nous parlerons en commission de sécurité et verrons ».

Vale termine sur les commissaires qui, eux aussi, ne sont pas à l’abris des critiques… « Les commissaires ? Leur travail est difficile car ce sont toujours des situations délicates. Ils doivent parler aux pilotes immédiatement après la course car il n’est pas normal qu’ils attendent une semaine. Ils doivent prendre une décision sans pression extérieure, en étant stricts et sans être influencés ». Dixit celui qui a tenu la scène médiatique sur l’accident depuis une semaine en désignant Johann Zarco comme un irresponsable…

 

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