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Jack Miller

Jack Miller n’a pas concrétisé dans un Grand Prix des Amériques qu’il a pourtant mené jusqu’à cinq tours du but, avant de céder les commandes à Enea Bastianini sur la Ducati GP21, laissant même ensuite Alex Rins et sa Suzuki le placer sur la dernière marche du podium. Mais l’Australien a fait la prestation attendue de lui, ce qui lui donne des arguments pour le renouvellement de son bail avec son actuel employeur aux plans bouleversés. Car si les pontes de Borgo Panigale voient effectivement une de leurs ouailles mener au championnat, ce n’est pas celle attendue avec des couleurs non prévues. Reste que Bastianini a un secret que Miller a constaté et qui permet en plus d’économiser aux ingénieurs des millions d’euros en recherche et développement…

Jack Miller se délectait par avance de la grande bataille entre les Ducati au Texas, clamant à qui voulait l’entendre que la différence se ferait au pilotage dans cette compétition sur le tracé d’Austin. Une annonce à double tranchant car en cas de défaite, il n’y aurait plus d’excuse. L’Australien sort de cette confrontation battu par Enea Bastianini en GP21, mais vainqueur d’un Jorge Martin en GP22, sans parler de son équipier, qui, cependant, n’est pas un danger pour son avenir…

De fait, celui qui est remonté au septième rang au championnat, à 30 longueurs du leader et second vainqueur en quatre courses disputées cette année en MotoGP, n’était pas mécontent en quittant le Texas : « je ne pense pas avoir poussé trop fort, le rythme était constant, même si je n’ai pas poussé tout de suite au début. A partir du huitième tour, j’ai poussé pour faire des tours rapides et c’était peut-être tôt, mais je voulais m’éloigner du groupe. J’ai souffert de quelques vibrations sur la gauche, j’étais un peu à la limite, alors j’ai essayé de rouler doucement ».

« Puis Enea Bastianini s’est approché de moi, m’a passé au virage 11 et même s’il est allé un peu long il a fermé le virage. Finalement, même Alex Rins a réussi à me dépasser. Je n’ai pas pu garder la deuxième position, dommage », ajoute « Jackass ». « Je sens que je suis de retour sur la bonne voie après ces quatre premières courses avant de retourner en Europe. Donc dans l’ensemble, plutôt content ».

« Je pense que j’ai fait une course fantastique, je ne peux rien me reprocher et j’ai fait de mon mieux » insiste l’Australien qui doit tout de même répondre à cette question qui hante le box Ducati depuis le début de cette campagne : que manque-t-il encore à cette GP22 pour prendre le pas sur son ainée GP21 qui s’ingénie à lui tailler des croupières ? « Je ne pense pas que le Desmosedici GP22 soit pire que la GP21. Pas à pas, nous nous rapprochons et je ne pense pas que le GP21 soit plus rapide ». Mais Jack Miller dit aussi qu’il ne faut regarder que la moto… Il y a également le pilote dessus et l’équipier de Bagnaia n’hésite pas à féliciter Bastianini pour sa technique et… son physique : « si je savais ce qu’Enea fait sur la Ducati pour obtenir ce petit plus de performance, je le ferais ! Il roule bien, et quand il passe, ça a l’air sans effort. Il a un style particulier où il est assis au centre de la moto et sa tête est inclinée… Même si la moto a l’air de bouger, il a l’air solide et reste là ».

Jack Miller : « Bastianini ? Il est irréel avec la façon dont il tourne l’accélérateur, il est capable de le piloter de manière douce et rapide« 

« Cela fonctionne parce qu’il est capable de rester très ferme sur la moto. C’est aussi un petit gars, donc il est très rapide dans les lignes droites. Il l’arrête bien aussi… prendre 10 kilos en plus c’est un peu plus dur, je peux vous le dire. Il est irréel avec la façon dont il tourne l’accélérateur, et il est capable de le piloter de manière douce et rapide. Pour la gestion des pneus, c’est la meilleure chose. Si je pouvais imiter son style… Je continuerai à étudier. Je cours en MotoGP depuis des années et j’essaie de le faire, et je n’ai pas encore pu le faire ».

Un bel hommage rendu à l’Italien par l’Australien qui, cependant, n’a pas biffé le titre dans ses intentions : « j’ai toujours l’impression que c’est un championnat très ouvert, c’est une si longue saison et il s’est déjà passé tellement de choses… Quand on pense que je suis déjà le 10e pilote à monter sur le podium et que c’était la quatrième course… Cela dit tout. C’est grand ouvert, et le vrai championnat commencera quand nous reviendrons en Europe ». Ce sera le cas du 22 au 24 avril à Portimao.

Jack Miller termine en parlant de son avenir qu’il confirme vouloir chez Ducati, en rouge ou pas : « je suis ici pour courir, c’est ce que j’aime faire, le groupe est fantastique et je me sens bien avec eux, s’ils décident que je reste, je serais plus qu’heureux de continuer à courir avec la Ducati, mais pour l’instant je préfère me concentrer uniquement sur la quête du championnat, en essayant d’obtenir de bons résultats. Retourner chez Pramac ? Cela ne ferait aucune différence pour moi. Je suis là où je veux être, je vis mon rêve, et que les motos soient bonnes ou mauvaises, ils utilisent les mêmes pièces, donc ça ne ferait aucune différence en ce qui me concerne ».

Résultats du Grand Prix des Amériques MotoGP sur le Circuit of the Americas à Austin :

Crédit classement : MotoGP.com

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