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Ce vendredi 22 avril 2022, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis l’Autódromo Internacional do Algarve à Portimão au terme de la première journée du Grand Prix du Portugal.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Johann Zarco : « Une journée facile avec la pluie. Ce sont des conditions dans lesquelles je me sens toujours plus à l’aise. Mes sensations sont généralement assez bonnes sous la pluie et j’ai un peu plus de marge que sur le sec, donc j’ai le temps de tout faire. Les choses se sont plutôt bien passées le matin, avec beaucoup de domaines pour progresser. Mais l’après-midi, on a aussi tout de suite compris que ça ne fonctionnerait plus de la même façon car le vent était beaucoup plus fort et c’était du vent froid. On pouvait le dire avec les pneus car même les pneus Michelin n’étaient pas assez chauds, surtout le pneu arrière. Puis il y a eu la pluie et c’était toute cette combinaison: si vous vouliez le même feeling que le matin, c’était assez critique. Vous pouvez essayer, et parfois ça marche, mais vous pouvez aussi vous faire surprendre, comme cela s’est produit dans mon cas avec la chute au virage 2. La roue arrière a perdu de l’adhérence mais heureusement je ne me suis pas blessé.
On verra et s’il pleut encore demain j’espère quand même de meilleures conditions que cet après-midi. Je pense que le vent a joué un grand rôle dans le refroidissement des pneus. C’est pourquoi aucun pilote n’a pu trouver la bonne confiance. Pol Espargaró a fait un super tour dès le départ, il a réussi, mais après ça n’a fait qu’empirer. »

Quelle est l’utilité d’une journée comme celle-ci ?
 « Avoir du feeling sur le mouillé. Ce sont des conditions mouillées plus normales qu’en Indonésie. Quand il fait froid, comme ici, on sent qu’on peut toujours faire de bonnes choses, mais avec moins de marge. C’est pourquoi c’est toujours bon de travailler là-dessus. »

Y a-t-il une explication au fait que quatre des huit Ducati ont chuté ?
« Peut-être que nous avons plus de problèmes pour mettre le pneu arrière à température. C’était le problème avec Bezzecchi dans le virage rapide et peut-être un peu avec moi aussi. Mais c’est le cas quand nous essayons car nous avons le sentiment que ça peut marcher. Avec ces conditions cet après-midi, il y avait deux options, soit tu n’essaies pas, soit tu te forces un peu pour que ça marche et en même temps tu risques de tomber. Je pense que c’est aussi parce que les pilotes en veulent un peu plus. »

Francesco Bagnaia s’est plaint de la taille des cailloux dans les bacs à graviers. Qu’en est-il pour vous ?
« Après ma chute, j’étais trop en colère pour penser aux graviers. Je pense que le lit de graviers est assez bon ici. C’était douloureux en Indonésie et il y a longtemps au Qatar. Là, je dirais que c’est normal. J’étais juste en colère contre cette situation. »

Avez-vous décidé des pneus que vous utiliseriez si la course se déroulait sur le mouillé ?
« À l’arrière, le tendre. À l’avant, le médium et le tendre fonctionnent bien et j’étais surpris que le médium puisse fonctionner l’après-midi, mais la grosse différence avec l’Indonésie concerne surtout l’arrière. »

Qu’en est-il de la visibilité ici sous la pluie ?
« Si vous suivez quelqu’un, vous recevez de l’eau sur votre casque, et c’est pourquoi lors des essais j’ai essayé de ne suivre personne pour garder une vision claire et conserver le feeling. La vision n’est pas mauvaise. En Indonésie, c’était une pluie énorme avec beaucoup d’eau sur la piste, et c’est pourquoi nous avons eu un problème de vision : il y avait énormément d’eau sur la piste ! Mais même avec autant d’eau sur la piste, il y avait de l’adhérence. Ici, si on avait la même quantité donc qu’en Indonésie, nous ne pourrions même pas rouler. C’est pourquoi il s’agit plus d’une quantité d’eau, mais comme il n’y avait pas de problème d’adhérence tout le monde a pu rouler. Avant d’avoir des problèmes de vision, nous aurons des problèmes d’adhérence. »

Ce circuit est-il dangereux en cas de chute avec ses virages sans visibilité ?
« C’est le risque avec ce genre de circuit mais nous ne pouvons pas occulter ce genre de circuit car c’est vraiment bien d’un point de vue technique, de pilotage et pour les spectateurs. C’est plus le travail du pilote que, s’il chute, ils puissent bouger pour dégager rapidement. Non, je ne me plaindrai pas de ça. »

Et en cas de course flag to flag ?
« Quand tu rentres dans la voie des stands et que tu tournes brusquement pour aller jusqu’à tes mécaniciens, alors il y a ces grosses bandes noires. Si nous devons échanger nos motos dimanche et qu’il pleut, cela devrait être spectaculaire. »

 

Résultats FP1/FP2 du Grand Prix du Portugal MotoGP sur l’Autodrome International de l’Algarve à Portimão :

Crédit classement : MotoGP.com

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