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C’est tout un pays que le monde des Grands Prix a découvert le week-end dernier, avec l’original circuit de Buriram et une foule de spectateurs passionnés et enthousiastes. Florian Ferracci, mécanicien de Bradley Smith, était bien sûr du voyage et a apprécié cette nouvelle épreuve du calendrier.

Pour ce premier Grand Prix de Thaïlande de l’histoire, qu’est-ce qui t’as le plus impressionné ?

« Ce qui m’a le plus impressionné, c’est l’engouement qu’il y a eu pour ce Grand Prix. Il y avait beaucoup de spectateurs et une organisation incroyable pour cette première édition. Bien sûr, ils sont habitués avec le Superbike, mais là c’était à une échelle – au niveau des animations, du paddock – incroyable.

« Le vendredi soir, en allant au parking récupérer notre voiture, on entendait beaucoup de bruit sur le côté du paddock, et en vérité il y avait carrément un ring ! Il y avait un match de boxe thaï, mais un match de championnat. C’était organisé pour les spectateurs, parmi beaucoup d’animations. C’était quelque chose d’incroyable.

« J’y étais déjà allé pour le Superbike il y a deux ans, mais pour le GP c’était à une échelle dingue, vraiment dingue. »

L’attitude des spectateurs est différente de celle des spectateurs européens ?

« Il n’y a pas eu de sifflets quand tel ou tel pilote est monté sur le podium, ou de choses comme ça. Ce n’est pas comme parfois en Europe quand Marquez ou un autre gagne. Je pense qu’il y a beaucoup plus de respect.

« D’une manière générale, en Thaïlande les gens sont gentils. Sans parler de la course, ils sont aimables et polis. Ça se rapproche du respect manifesté par les Japonais, par exemple. C’est un peuple de gens gentils. On est bien accueillis partout. Et ils sont apparemment passionnés, on s’est est rendu compte en rentrant dans un restaurant en tant que team de course.

« Ils sont passionnés de motos. Le parc de deux-roues est énorme, il est incroyable de voir en ville le nombre de deux-roues. »

Le treizième temps de Bradley Smith sur votre KTM lors des essais libres était-il satisfaisant, en tenant compte du fait qu’on courait ici pour la première fois ?

« Oui, nous on était plutôt contents. On était même très contents à la fin des essais libres car il n’était qu’à 0.719 du meilleur temps. Donc pour nous c’était une très bonne place.

« Dans toutes les catégories, sur ce circuit, tous les pilotes étaient très proches. En Moto3, Moto2, MotoGP, tout le monde était très près. Pour nous, ce qui est important, c’est d’être proche du meilleur temps. On n’était qu’à sept dixièmes du chrono le plus rapide, ce qui montrait que la moto, Bradley, l’équipe, tout a progressé. »

Les essais de février ont-ils été très utiles ?

« Utiles ? Oui, forcément, ça a permis à Bradley de découvrir le circuit. Ils ont été très utiles également pour que nous déterminions une base de réglage.

« Mais depuis février la moto a relativement changé, dans tous les teams mais peut-être un peu plus dans le nôtre. On a modifié beaucoup de pièces depuis cette époque. Ces tests ont donc été modérément utiles. Ça n’aurait pas changé grand-chose si on n’avait pas fait d’essais en février. »

Quels résultats laissait espérer en course la quinzième place de Smith sur la grille lors des qualifications, devant son coéquipier Pol Espargaro et les deux Aprilia ?

« En en parlant entre nous dans l’équipe, on espérait environ une douzième place, quelque chose comme ça. Je pensais onzième, douzième ou treizième. Donc quinzième est une demi-déception, mais il faut relativiser, car quand on voit l’écart par exemple avec le premier, sur 26 tours de course, Bradley finit à 23 secondes. Quand on voit la vitesse des premiers et l’expérience que ces constructeurs ont accumulé depuis des années, avec cet écart on ne peut qu’être content.

« La KTM n’en est qu’à sa deuxième année de championnat en MotoGP et l’année dernière on terminait plutôt en début de saison les courses à une minute. Donc 23 secondes, c’est plutôt bien.

« Après, on a été un petit peu déçu parce qu’on espérait un peu mieux. Mais Bradley y a vraiment mis du sien pour obtenir le point de la quinzième place. En fin de course, Scott Redding était littéralement collé à lui. J’étais au panneautage et je n’étais pas très rassuré ! Mais il a réussi à le contenir, il ne voulait surtout pas se faire doubler dans le dernier tour. »

Comment vois-tu les trois prochaines courses outremer à Motegi, Phillip Island et Sepang ?

« Plutôt bien car nous sommes dans une bonne dynamique. J’espère que Pol (Espargaro) sera remis à 100%, parce qu’en Thaïlande au bout de quelques tours il avait trop mal à l’épaule et il n’a pas pu piloter comme il l’aurait voulu. Ça lui laisse deux semaines pour revenir et j’espère qu’on arrivera à placer les deux motos dans les points au Japon. Bradley est en pleine forme et il en veut. Il s’implique à fond et on met tous du notre pour faire une bonne fin de Championnat. »

Vidéo : KTM #RC16 #READYTORACE

Photos © Gold and Goose pour KTM

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