L’endurance sait toujours réserver l’inattendu. Ce dimanche 21 septembre, à 30 minutes de l’arrivée de la 88e édition du Bol d’Or, la BMW n°37 a soudainement commencer fumer. Un incident qui ruine les espoirs du BMW Motorrad World Endurance Team, qui avait jusque-là une main posée sur le titre de champion du monde. Alors 3e, tout proche d’un sacre, le premier pour l’équipe belge, la formation a vu ses rêves s’envoler. La Yamaha du YART, jusque-là en deuxième position, a saisi la brèche pour coiffer la couronne de champion du monde 2025 en Endurance moto. Le tout pour un seul petit point d’écart.
Pendant ce temps, Yoshimura SERT Motul n’a pas tremblé. La Suzuki n°1, emmenée par Gregg Black, Dan Linfoot et Étienne Masson, a dominé sans partage la classique varoise dès la septième heure de course. Maîtrise totale et régularité implacable : le SERT décroche ainsi sa cinquième victoire en six ans, et son troisième succès consécutif sur le Bol d’Or.
À l’arrivée, Gregg Black savoure : « Semaine incroyable, course incroyable du début à la fin. Nous avons pris 65 points, on ne pouvait pas faire mieux,super job de l’équipe et de mes coéquipiers. Bien sûr, on aurait voulu gagner le championnataussi… désolé pour BMW, je pensais vraiment qu’ils allaient l’emporter, j’aurais été content pour eux. Mais c’est ça la course, énorme bravo au YART. C’était si serré, juste un point, on a fait le maximum et on reviendra l’an prochain. »
Pour Yamaha, c’est un deuxième titre mondial en trois ans, une consécration malgré un final cruel pour BMW. Déjà vainqueur des 24 Heures Motos et troisième des 8 Heures de Spa, le Yart a confirmé sa suprématie. Son team manager Mandy Kainz n’a pas manqué de saluer ses rivaux : « Jusqu’à la ligne d’arrivée, rien n’est jamais fait. Je veux dire un grand désolé à BMW, ils ont fait un super boulot et ont été très malchanceux. C’est incroyable, honnêtement, ils auraient aussi méritéle titre. On a eu de la malchance à Suzuka, cette fois-ci c’est beaucoup de chance qui nous sourit. »
Cette victoire souligne toute la dureté de l’EWC : un championnat perdu ou gagné sur un détail, parfois à quelques minutes de la fin d’une saison longue de plusieurs milliers de kilomètres.
Le classement général de FIM EWC disponible via ce lien.
Le suspense aussi en Superstock au Bol d’Or
Le Champion-MRP-Tecmas a signé un exploit remarqué en garnissant son palmarès d’une victoire dans la catégorie Superstock. Longtemps troisième, l’équipe a profité de la dernière partie de course pour revenir en tête et terminer troisième au classement général. De quoi marquer les esprits et s’offrir une consécration méritée grâce au travail de Loris Cresson et ses coéquipiers. « C’était presque parfait. Juste ce petit souci technique à la fin qui nous a fait battre le cœur trèsfort… mais on n’a jamais lâché. Toute l’équipe a fait un boulot incroyable, ça fait tellement de bien de finir ainsi », confie le pilote belge.
De son côté, le National Motos Honda FMA a remporté la Coupe du Monde FIM EWC Superstock pour la deuxième année de rang. Guillaume Raymond résume : « C’est incroyable. La première année était déjà difficile, mais cette deuxième saison fut encore plus compliquée. Cette course a été très stressante pour nous et pour la moto. Nous sommes tellement heureux de finir sur le podium et de gagner le championnat. Après Suzuka qui a été terrible, on voulait faire quelque chose de grand, et je pense que nous l’avons fait. »
Enfin, l’histoire a aussi retenu le triomphe d’ARTEC #199 qui entre dans les livres avec le premier FIM Endurance World Trophy. En production, c’est l’équipe Moto Ain qui s’impose après une prestation solide tout au long des 24 heures.
Bol d’Or 2025 – Le classement à l’arrivée de la 88e édition :
Classement : FIM EWC