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Casey Stoner

Le double champion du monde australien Casey Stoner (sacré en 2007 avec Ducati, puis en 2011 avec Honda) était de passage en Autriche, pour la 13e manche du championnat de MotoGP. L’occasion pour l’ancien pilote de MotoGP de revenir sur ses deux couronnes, et de détailler laquelle fut pour lui la plus difficile… mais aussi la plus importante.

Sans hésiter, Stoner avoue que la saison vécue avec Ducati en 2007 reste son défi le plus ardu. « Le plus difficile ? Ducati, sans aucun doute. La moto était incroyablement difficile à piloter », confie-t-il. Bien qu’il ait connu quelques contretemps techniques chez Honda par moments, le pilote australien estime que tout semblait plus fluide en 2011. « Avec Honda, la saison s’est déroulée plutôt tranquillement, malgré quelques erreurs de réglages et des pneus surchauffés. Avec Ducati, chaque week-end était une lutte, il fallait trouver le bon compromis pour faire fonctionner la moto dans sa zone idéale, et c’était extrêmement stressant », explique-t-il.

À ces contraintes s’ajoutaient des soucis mécaniques. « Nous avons eu des casses moteur, heureusement jamais en course. Nous avons eu de la chance cette année-là, car tous ces problèmes sont arrivés pendant les essais », détaille Stoner, qui en garde surtout le souvenir d’un succès conquis à la force du poignet.

En revanche, le sacre de 2011 avec Honda a une autre saveur pour le pilote australien. « Le plus important ? Probablement celui avec Honda. C’était agréable car nous avions subi tellement de critiques pendant des années, raconte-t-il. Les gens n’ont pas compris ce que nous étions en train de réaliser avec Ducati avant que je ne parte chez Honda. Avec Honda, il a été bien plus facile d’être compétitif, et cela nous a permis, à moi et à mon équipe, de recevoir enfin la reconnaissance que nous n’avions jamais vraiment eue auparavant. »

Andrea Dovizioso, Luca Cadalora, Giacomo Agostini et Casey Stoner avant la parade classique organisée à Spielberg © Red Bull Content Pool

Dernier champion du monde australien en catégorie reine, il regrette que la nouvelle génération n’ait pas accès aux mêmes avantages que lui. Au-delà de son propre parcours, Stoner évoque aussi les difficultés rencontrées par les jeunes pilotes australiens. « L’Australie est en train de se refermer dans beaucoup de domaines. Même pour aller rouler à moto, c’est de plus en plus difficile. Je dois faire une heure et demie de route pour une sortie en enduro, et c’est pareil pour trouver un circuit de motocross ou de vitesse », déplore-t-il.

Le coût et la distance pour parvenir jusque sur les pistes européennes restent des barrières importantes. « Quand un Australien parvient jusqu’en Europe, il a de grandes chances de réussir, mais aujourd’hui ça devient de plus en plus compliqué à cause du budget et de l’éloignement », conclut-il.