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Champion d’Italie en Superstock en 2011, Danilo termina deuxième au niveau international l’année suivante. Après avoir été essayeur pour Ducati, il passa chez IodaRacing Project. Lors de sa deuxième année en 2013, l’Italien a marqué 11 fois des points, et après s’être rétabli d’une blessure au poignet, Petrucci est ensuite passé chez Octo Pramac Yakhnich où il a décroché son premier podium à Silverstone en 2015.

2017 était nettement sa plus belle saison avec deux deuxièmes places à Assen et Misano, et deux troisièmes au Mugello et à Motegi. « En fait, ce n’étaient pas des objectifs à atteindre à tout prix, a expliqué Petrux. L’important était de rester dans les 5 ou 6 premières positions lors de toutes les courses mais ça n’a pas toujours été possible. »

« J’ai fait de bonnes courses mais il y en avait d’autres, je dirais 2 ou 3, dans lesquelles je me suis battu et je ne comprenais pas ce qui s’était passé… Cependant, pendant le GP de Valence et les essais, j’ai compris le problème. »

« J’ai remarqué que par rapport aux autres pilotes Ducati, j’utilisais surtout le pneu arrière. Je suis agressif lors de la première ouverture des gaz, quand il y a beaucoup d’adhérence. C’est une aide, mais quand il y a peu de traction je finis par me mettre moi-même en crise seul. »

« J’ai vu les premières améliorations à Jerez : mon point fort a toujours été que je suis l’un des pilotes qui lâche les freins plus tard mais aussi l’un de ceux qui accélère plus tôt, avec la moto encore penchée. Les Michelin sont des pneus délicats à gérer et faciles à faire surchauffer. »

« L’objectif de Michelin est une performance maximale, ils apportent différents composés pour chaque circuit, ce qui signifie que le comportement de la moto change beaucoup d’une piste à l’autre. Il s’agit d’adapter la moto aux pneus et au circuit. Ce sont des pneus « de course » parce que vous ressentez vraiment le lien entre les gaz et le caoutchouc. »

« Ils chauffent beaucoup et en fait, la température de mon pneu arrière est toujours plus élevée que celle des autres pilotes. Quand cela arrive, on perd de la traction et donc du temps. De l’extérieur je pourrais dire que c’est ce qui met Yamaha en crise, même si ce n’est que mon point de vue personnel.

« Il faut faire comme Dovizioso, ne pas trop les surchauffer, ne pas les stresser, mais il n’est pas facile d’aller lentement et en même temps de rester devant tout le monde (rires). Même Lorenzo a demandé à Ducati un moteur plus souple au premier contact du gaz, mais la plupart des problèmes proviennent de mon style de conduite. »

A Jerez, vous avez conduit le prototype de la Desmosedici 2018 ?

« Oui, mais pour seulement une heure. Le problème était que dans ce test j’ai fait ma… meilleure chute de la saison, au huitième tour, pour dire au revoir à la moto 2017 (rires). Donc je n’ai pas beaucoup pu essayer la nouvelle Desmosedici. J’ai remarqué quelques différences, mais les ingénieurs ne m’ont pas dit ce qu’ils avaient changé pour ne pas me conditionner. Mais ce ne sera pas la Desmosedici définitive. »

« Mon objectif est d’aller dans l’équipe officielle Ducati. A mon avis, Lorenzo a l’intention de gagner avec la Ducati et Andrea a déjà montré qu’il sait comment faire. Ainsi, je devrais être capable de faire mieux que l’un d’eux. J’ai un contrat avec Ducati pour l’année prochaine et une option en leur faveur pour rejoindre l’équipe officielle en 2019. D’une certaine manière, tout est entre mes mains, ils ont été très généreux d’inclure cette option dans le contrat, maintenant c’est à moi de jouer. »

Photo © Pramac Racing
source : gpone.com

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