KTM, leader européen des motos, échapperait à la faillite grâce à une intervention décisive de son partenaire indien Bajaj Auto. Bajaj aurait sécurisé un prêt non garanti de 566 millions d’euros auprès de JPMorgan Chase, DBS Bank et Citigroup, juste avant la date limite du 23 mai fixée par le tribunal de Ried im Innkreis. Ce montant couvre les 548 millions d’euros requis pour le plan de restructuration, soit 30 % des 2,2 milliards d’euros réclamés par les 1 200 créanciers de KTM. Sans ce paiement, la faillite aurait été automatique, menaçant l’économie régionale de Braunau, où l’usine de Mattighofen soutient des dizaines de fournisseurs.
C’est un retournement de situation. À quelques jours de la date butoir fixée au 23 mai à minuit, KTM est en passe d’éviter la faillite, grâce à une intervention décisive de son partenaire historique indien, Bajaj Auto. Selon GPone, le constructeur asiatique a obtenu un prêt de 566 millions d’euros auprès de banques internationales, garantissant ainsi le financement du plan de restructuration approuvé par la majorité des créanciers de KTM.
La situation était critique : 1 200 créanciers réclament 2,2 milliards d’euros, et 600 millions en liquidités devaient être déposés avant le May 23 pour éviter l’ouverture automatique d’une procédure de faillite en Autriche.
Pendant des semaines, les rumeurs ont circulé autour de potentiels investisseurs (BlackRock, Apollo, Fortress), sans issue concrète. Mais Bajaj a pris tout le monde de court, en garantissant un financement massif via JPMorgan Chase, DBS Bank et Citigroup.
Bajaj : du partenaire stratégique KTM au futur actionnaire majoritaire
Already détenteur de près de 49 % de KTM AG, Bajaj devrait devenir l’actionnaire majoritaire après cette opération, consolidant son contrôle industriel sur l’entreprise. En tant que partenaire clé depuis 2007, Bajaj produit notamment tous les modèles KTM et Husqvarna jusqu’à 390 cc, jouant un rôle essentiel dans la mondialisation de la marque orange.
En mars, l’entreprise indienne avait déjà injecté 200 million euros pour relancer la production et réduire un stock bloqué de 130 000 motos. Mais cette fois, c’est la survie du groupe autrichien tout entier qui se joue.
La faillite de KTM aurait eu des répercussions catastrophiques pour la région de Mattighofen, dans le district de Braunau, où des dizaines de sous-traitants et fournisseurs dépendent directement de l’activité de l’usine.
« Ils respirent en Autriche. KTM est sauvé. Mais une ère se termine », résume un observateur du paddock MotoGP. Avec cette reprise en main, Rajiv bajaj (vice-président de Pierer Mobility AG et PDG de Bajaj Auto) est appelé à jouer un rôle central dans le futur de KTM. Ingénieur visionnaire, il a redressé le groupe familial dans les années 1990. Son approche pragmatique et son œil sur les marchés émergents pourraient transformer KTM en*géant mondial restructuré, à l’heure même où la marque lutte en MotoGP et en Supercross.
Ce sauvetage n’est pas qu’un simple renflouement : c’est le début d’un nouveau chapitre industriel, où l’Inde prend le relais de l’Autriche à la tête d’un joyau de la moto européenne. Si les transferts sont confirmés d’ici le 23 mai, alors la plus grande crise de l’histoire moderne de KTM aura été évitée à la dernière seconde. Et le paddock MotoGP peut souffler… pour l’instant.