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Depuis qu’il est arrivé à Suzuka pour participer à la 46e édition des 8 Heures, rien ne peut contrarier le calme et le sourire de Jack Miller, pas même les deux chutes qu’il a subies lors des qualifications.

La dernière en date, lors du Top 10 Trial, qui allait déterminer ce matin l’ordre des dix premières motos sur la grille, s’est produite avant qu’Andrea Locatelli ne parvienne à qualifier la Yamaha officielle à 26 millièmes de seconde de la Honda #30 de Johann Zarco, sauvant ainsi la situation du Yamaha Racing Team.

Elle semblait toutefois confirmer que le pilote australien, s’il avoue lui-même prendre un grand plaisir à rouler sur la R1, n’en connaît pas encore toutes les subtilités, comme il l’avait déjà découvert la veille lors de la deuxième qualification avec une chute très spectaculaire.

Celle-ci s’était produite au premier virage du circuit en huit, et a envoyée la R1 à une hauteur peu croyable. Moto détruite mais pilote indemne, et toujours souriant et calme.

« Oui, tout va bien. Honnêtement, j’ai beaucoup de mal à freiner la moto à cet endroit, et nous étions un peu trop tendre à l’avant. En mode full attack, on en demande un peu plus, et elle a dit ‘pas davantage’.
Non, la journée a été bonne jusque là, et heureusement je vais bien. Le virage 1 est un endroit rapide et le mur est assez proche, donc je suis content de ne pas l’avoir heurté »  a-t-il confié à Xavier Siméon, reporter EWC, quelques instants après sa chute.

« Jack a la vie dure. Pour bien piloter la YZF-R1, il doit changer de style de pilotage par rapport à la YZR-M1, sa machine de MotoGP habituelle », explique Wataru Yoshikawa, directeur de l’équipe. Selon ce dernier, la YZR-M1 est une machine qui nécessite un freinage très brusque, des virages rapides et des gaz grands ouverts, donc une conduite très agressive. La YZF-R1, quant à elle, demande une conduite fluide, prudente et efficace. Les deux machines ont des caractéristiques diamétralement opposées, et Jack Miller devra adapter son état d’esprit et son style de pilotage.

« C’était la première fois que je pilotais une YZF-R1 aux spécifications EWC, et c’était ma première course sur le circuit de Suzuka depuis les 8 Heures de Suzuka en 2017. Nous passons également des pneus Michelin MotoGP aux Bridgestone, il y a donc beaucoup de choses à apprendre », avait annoncé la tête d’affiche du Yamaha Racing Team pendant les essais.

Il reste maintenant très peu de temps pour apprendre, et il ne faudra compter que sur une seule machine en course…

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