La Formule 1 aime se raconter des histoires d’équité, de duels internes et de “gestion humaine”. Max Verstappen, lui, préfère la vérité crue. Et elle fait mal. D’un simple constat, le quadruple champion du monde a rallumé un incendie dans le paddock : sans hiérarchie claire, une équipe se condamne elle-même.
La phrase est tombée comme une gifle. Dans une interview accordée à Viaplay, Verstappen n’a pas tourné autour du pot. « Si j’étais directeur d’équipe, je définirais clairement qui est le numéro un et qui est le numéro deux. »
Un propos à contre-courant du discours policé de la F1 moderne, mais parfaitement cohérent avec la trajectoire du Néerlandais. Depuis son arrivée chez Red Bull en 2016, la hiérarchie n’a jamais été un tabou. Elle est même devenue une arme.
Pour Verstappen, le statut de leader n’est pas un privilège : c’est une condition de performance. « Quand vous êtes seul, vous pouvez passer à l’attaque ; vous pouvez être beaucoup plus agressif. Je préfère toujours cela. »
Pas de calculs internes, pas de prudence excessive, pas de points perdus à ménager un coéquipier. Le message est limpide : un leader clair libère le pilotage.

McLaren dans le viseur de Max Verstappen
Sans la nommer frontalement, Verstappen vise une équipe en particulier : McLaren. Une structure où l’égalité affichée entre pilotes a, selon lui, coûté cher.
« Sans un leader clair, le risque d’erreurs stratégiques augmente considérablement. »
Sous-entendu brutal : l’indécision tue les titres. Pendant que certains hésitent, Red Bull tranche. Et gagne.
Verstappen le précise pourtant : le second pilote reste essentiel. Il marque des points, soutient le championnat des constructeurs, protège la stratégie globale. Mais il ne doit pas brouiller la ligne de commandement.
« Le deuxième pilote doit évidemment contribuer des points précieux, mais une structure de leadership est essentielle. » Pas de mépris. Juste une hiérarchie assumée.
Dans un sport où chaque millième compte, Verstappen défend une F1 plus brutale, plus directe, presque old school. Une F1 où l’on ne joue pas à l’équilibriste quand un titre est en jeu.
Reste une question brûlante : les autres équipes oseront-elles aller aussi loin ? Ou continueront-elles à sacrifier des titres sur l’autel de l’égalité de façade ?
































