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FIM, ETC,

À l’occasion du Grand Prix de France 2025 de MotoGP, une conférence de presse organisée par la Fédération Française de Moto (FIM), nous a permis de faire le bilan sur le début de saison de l’équipe de France en European Talent Cup (ETC), quelques mois après les avoir rencontré à Carthagène, en marge des premiers essais de l’année.

Pour rappel, les membres de l’équipe de France engagés en European Talent Cup (ETC) sont soutenus par la fédération et encadrés par Alexis Masbou, leur coach, tout au long de l’année dans le but de les faire progresser dans les catégories Junior, et d’accompagner leur parcours vers les classes professionnelles.

Parmi eux, Gabriel Pio, le plus jeune du groupe, Enzo Bellon, originaire de l’île de La Réunion, et David Da Costa, pilote français sélectionné à la fois en ETC et en Red Bull Rookies Cup, qui relève pour sa part le défi d’un double programme pour la prochaine saison. La Rookies Cup fera d’ailleurs l’objet d’un autre article, ayant eu l’opportunité d’échanger plus en détails avec ce dernier.

Dans cette interview croisée, nous explorons le ressenti de ces jeunes pilotes sur leur début de saison, leurs ambitions, leur adaptation à la compétition et le soutien précieux de la Fédération française, incarné par la présence d’Alexis Masbou sur les circuits.

FIM, ETC

L’ensemble des pilotes soutenus par la FIM en 2025, encadrés par les représentants de celle-ci © Marc Sériau


Comment s’est déroulé votre début de saison en ETC ? Vous avez marqué vos premiers points, c’était l’objectif que vous vous étiez fixé ?
Enzo Bellon : « Oui, c’était l’objectif de marquer des points dès la première course. Je savais que ce serait difficile. Au début, je ne m’y attendais pas, puis je me suis rendu compte que c’était assez difficile. Dès le début de la saison, je n’étais pas forcément là où je voulais être. Mais finalement, j’ai terminé 13e lors de la première course, en partant 22e. Je suis très content. L’objectif était de marquer des points, d’où je venais. J’espérais faire mieux, mais au point où j’en étais, je pense que c’est un bon résultat. On prend ce qu’il y a à prendre. Après cela, nous allons essayer de nous concentrer sur Jerez pour essayer de faire mieux. »

Gabriel Pio : « La première course a été assez compliquée en raison des conditions météos. Je ne me sentais pas très à l’aise. Comme dans les conditions de pluie, ce n’est pas là que je me sens le mieux. Donc, c’était assez compliqué, ce début de saison, mais j’ai déjà beaucoup progressé. Je pense que je n’étais pas très loin de la qualification. La prochaine course est à Jerez. C’est un circuit que j’aime bien, je pense que je peux faire une bonne chose. »

David Da Costa : « Les premiers essais se sont bien passés, j’étais directement dans les dix premiers. Mais j’ai un défaut, je me mets des objectifs trop hauts en Qualifications, et je me mets trop de pression pour les atteindre. Je dois encore progresser là-dessus. C’est là qu’on voit la différence avec les autres. Les premiers ont de l’expérience en plus aussi. »

Comment vous sentez-vous dans vos championnats respectifs ? 
Enzo Bellon : « Bien. Je me suis rendu compte que c’était encore différent de l’European Talent Cup. Je pensais que le niveau était à peu près le même, mais je me suis rendu compte qu’il y a des gens qui ont vraiment cette perception de la course, l’intelligence de la course et de la vitesse. Donc, je pense que ce sont des points sur lesquels il faudra travailler pour les prochaines courses. J’essaierai de tout donner. »

David Da Costa : « En soi, plutôt bien. Mais c’est vrai qu’après trois courses d’affilée, c’est un peu compliqué. La fatigue commence à se faire sentir. J’ai envie d’une semaine tranquille. J’en aurai une la semaine prochaine et c’est bien. Je n’aurais pas cet esprit de course qui fatigue trop. »

En tant que pilote de l’équipe de France, comment ressentez-vous le soutien de la fédération en pleine saison ?
Gabriel Pio : « La fédération est très présente. Il y a déjà Alexis présentent hors piste, qui travaille beaucoup pour nous faire avancer, il donne beaucoup de conseils. C’est cool depuis qu’il peut se concentrer à fond sur ce travail, et qu’il peut être plus présent pour nous. Maintenant qu’il peut s’impliquer totalement, il est un peu plus avec nous. Ça nous permet d’avoir son opinion, en tant qu’ancien coureur de Moto3. Donc, c’est cool. »

David Da Costa : « Sur les courses, il y a Alexis Masbou qui nous accompagne. Il nous donne des conseils en analysant la façon dont les autres pilotent : leurs trajectoires, leur vitesse. C’est lui le coach, séance après séance. Même entre les séances, s’il y a quelque chose qu’on n’arrive pas à faire, on freine trop fort, on veut trop forcer, il est là. Il vient nous le dire, etc. C’est un plus non-négligeable pour nous. »