Le couteau sous la gorge, le cœur déchiré. À la veille de la finale haletante de cette fin de saison à Abu Dhabi, Oscar Piastri se retrouve face au choix le plus brutal de sa jeune carrière : sacrifier ses propres chances pour aider Lando Norris à devenir champion du monde, ou se battre pour son propre rêve, au risque de briser l’unité McLaren. Un dilemme digne d’un thriller, où chaque décision pèsera des tonnes.
La situation mathématique est un casse-tête : Lando Norris, 2e sur la grille, 12 points d’avance sur Verstappen. Une place dans le top 3 au Grand Prix pourrait suffire.
Oscar Piastri, 3e sur la grille, seulement 4 points derrière Norris. Il est encore mathématiquement titrable.
Max Verstappen : en pole, maître du jeu, prêt à exploiter la moindre faille. Et quasi condamné à la victoire dimanche.
Piastri n’est pas un simple figurant. Il est encore en lice. Et cette réalité change tout.
Zak Brown, le patron de McLaren, a déjà posé les bases : l’équipe est prête à mettre en place des stratégies pour aider Norris si nécessaire. Un discours d’équipe classique, mais qui sonne comme une sentence pour l’Australien.
Andrea Stella, le directeur d’équipe, tempère : « Nous devons maintenir des options pour les deux pilotes. » Une porte laissée entrouverte, mais pour combien de temps ?
La déclaration du pilote est un mélange de lucidité et de détermination sourde. « Ce ne sera pas la décision la plus facile », admet-il, avant d’ajouter l’essentiel : « Tant que Max ou Lando ne franchissent pas la ligne devant moi, je suis toujours en lice. »
Une phrase qui résume tout. Piastri refuse de se considérer comme un sacrifié. Son calcul est simple : pour être champion, il a besoin de plus que simplement gagner la course. Il a besoin que Norris et Verstappen trébuchent. Et dans le chaos d’une finale, tout est possible.
Ghost Car! 👻
Norris 🆚 Verstappen: See where the battle for pole was won and lost 👀#F1 #AbuDhabiGP pic.twitter.com/iBsd1OWk8v
— Formula 1 (@F1) December 6, 2025
Le scénario du pire (ou du meilleur) : le piège du premier virage à Abu Dhabi
Toute la complexité réside dans les premiers mètres. Si Norris et Verstappen s’accordent en tête, Piastri deviendra un spectateur de luxe. S’ils s’entre-tuent (volontairement ou non), la porte du titre lui serait soudainement ouverte.
La stratégie de Piastri doit être en trois points : ne pas gêner Norris au départ, au risque de laisser Verstappen filer. Rester à portée pour profiter d’un éventuel drame devant. Se battre pour la victoire, car c’est la seule issue honorable pour un compétiteur de son calibre.
Piastri ne peut et ne veut pas se sacrifier. Son instinct de compétiteur, sa fierté et sa position encore favorable l’interdisent. En revanche, il ne fera rien qui nuise délibérément à Norris.
Le scénario le plus probable ? Une course à trois faussement collective. Piastri se battra pour gagner, sans attaquer Norris de manière risquée, en espérant que le duel Norris-Verstappen tourne à l’avantage de l’équipe – et peut-être, par un concours de circonstances miraculeux, au sien.
McLaren se retrouve dans une position délicate : demander à un futur champion potentiel de s’effacer pourrait être une erreur historique. Andrea Stella l’a reconnu : « Avoir Oscar et Lando si proches est l’histoire de la saison. »
La vraie réponse se trouvera dans le premier virage du tracé d’Abu Dhabi, dans les ondes radio, dans le regard échangé entre les deux pilotes sur la grille. Piastri a déjà prouvé qu’il était un gentleman, mais aussi un tueur froid. Dimanche, il devra être les deux à la fois. La loyauté aura ses limites, et elles s’appellent la gloire éternelle en F1.




























