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Norris

C’est l’aboutissement d’une folle bataille à trois et la consécration d’une génération. Ce dimanche sur le circuit de Yas Marina, Lando Norris a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de la Formule 1 en décrochant son premier titre de champion du monde, malgré la victoire en solitaire de Max Verstappen. Une finale où le Britannique a su garder la tête froide pour réaliser son rêve.

Dès les feux éteints, Oscar Piastri a mis le feu aux poudres. Parti en pneus durs depuis la troisième place, l’Australien a surgi comme une ombre menaçante, dépassant son coéquipier Norris dès le premier tour. McLaren se retrouvait alors dans une situation schizophrène : Piastri, encore théoriquement en lice pour la couronne, attaquait pour la victoire, tandis que Norris devait gérer sa course pour le titre.

La pression est montée d’un cran lorsque Norris, après son premier arrêt, s’est retrouvé bloqué derrière Yuki Tsunoda. Le Japonais, dans un rôle d’équipier assumé pour Red Bull, a livré une défense agressive, obligeant Norris à franchir entièrement la ligne blanche pour le dépasser au 23e tour. Un geste à la limite de la pénalité, qui a fait retenir son souffle à tout le paddock.

Tsunoda sanctionné, Norris sauvé

Alors que la sanction contre Norris semblait possible, les commissaires ont retourné la situation. Ils ont pénalisé Tsunoda pour défense trop agressive et changements de direction multiples, sauvant ainsi le Britannique d’une pénalité potentiellement fatale. Cette décision, aussi cruciale que controversée, a levé le dernier obstacle sérieux sur la route du titre.

Dès lors, Norris a géré sa course avec une maîtrise de vieux sage. Sans chercher la victoire, il a verrouillé sa troisième place, sachant que c’était suffisant pour devenir champion. Devant lui, Piastri a mené une course héroïque mais solitaire, incapable de rattraper Verstappen, tandis que le Néerlandais signait une 8e victoire de la saison – trop peu, trop tard.

Verstappen quitte son trône après quatre années de règne absolu. Malgré une saison de feu (8 victoires), sa défaite à Abu Dhabi et les erreurs en début de saison lui ont été fatales. Pour Norris, c’est la récompense d’un parcours de persévérance depuis ses débuts chez McLaren, et le couronnement d’une saison d’une régularité remarquable.

Ce titre est le premier championnat pilote pour McLaren depuis Lewis Hamilton en 2008. C’est la consécration du travail acharné de toute l’équipe, de Zak Brown à Andrea Stella, et la preuve que le renouveau de l’écurie de Woking est désormais complet.

Dans les stands, les larmes de joie et les embrassades ont remplacé la tension. Norris, l’éternel espoir, est enfin roi. L’ère Verstappen s’achève, une nouvelle page s’ouvre. La F1 a trouvé son nouveau prince, et il porte désormais une couronne.

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