Après deux décennies passées à la tête de Red Bull Racing, Christian Horner pourrait effectuer un retour remarqué en Formule 1 par un biais inédit : l’investissement capitalistique. Selon plusieurs sources concordantes, l’ancien président-directeur général et team principal de l’écurie de Milton Keynes serait actuellement en discussions pour racheter une participation majoritaire ou minoritaire au sein de l’équipe Alpine F1.
Christian Horner : un retour en F1 par la porte de l’investissement?
Licencié en juillet dernier à l’issue d’une lutte de pouvoir interne avec la maison mère Red Bull, Christian Horner a vu s’achever brutalement une collaboration de vingt ans durant laquelle il a incarné le leadership sportif de l’écurie autrichienne. Placé en préavis jusqu’en avril 2026, le Britannique n’en demeure pas moins très actif en coulisses.
Christian Horner ne cache pas ses ambitions. Pour son retour en Formule 1, il privilégie un rôle lui garantissant un réel contrôle opérationnel, loin d’un poste subordonné à un directeur général.
Jusqu’ici, aucune opportunité ne répondait pleinement à ces exigences. Des discussions avaient notamment eu lieu avec Aston Martin autour d’un poste de PDG, mais elles n’ont finalement pas abouti. L’arrivée d’Adrian Newey, ancien complice de Horner chez Red Bull — au poste de team principal en avril dernier a définitivement refermé cette piste.
Selon « De Telegraaf » et « L’Équipe », Alpine apparaît désormais comme une option crédible. Une hypothèse qui gagne en épaisseur dans un contexte particulièrement délicat pour l’équipe basée à Enstone.
Alpine a conclu la saison en dernière position du championnat du monde des constructeurs, un résultat historiquement bas pour une structure présente en Formule 1 depuis 44 ans sous différentes appellations. L’année 2025 a également marqué la fin de l’engagement de Renault en tant que motoriste : le site de Viry-Châtillon a fermé ses portes, et l’équipe passera à des moteurs Mercedes à partir de 2026.
Ce choix stratégique a ravivé les rumeurs autour d’une possible vente partielle, voire totale, de l’écurie. Si le groupe Renault demeure actionnaire majoritaire, 24 % du capital a déjà été cédé au consortium américain Otro Capital, ouvrant la porte à de nouveaux investisseurs.
« De Telegraaf « avance que Christian Horner étudierait un rachat de participations afin de devenir actionnaire majoritaire, aux côtés d’investisseurs encore non identifiés. De son côté, Otro Capital, fonds auquel sont associés Rory McIlroy, Patrick Mahomes et Ryan Reynolds serait disposé à céder ses parts, la valeur de l’équipe ayant doublé depuis leur entrée au capital.
« L’Équipe », plus prudente, évoque pour sa part une prise de participation qui resterait minoritaire. À ce stade, le scénario exact demeure flou.
Un élément relationnel pourrait également jouer un rôle clé. Christian Horner entretient une relation de longue date avec Flavio Briatore, aujourd’hui conseiller exécutif d’Alpine. Un lien susceptible de faciliter les échanges dans un dossier aussi sensible.
Interrogé en octobre dernier sur une éventuelle arrivée de Horner chez Alpine, Nielsen s’était montré mesuré.
« Pour autant que je sache, non », avait-il déclaré.
« Flavio et Christian sont de vieux amis, ce n’est un secret pour personne. De quoi ils ont parlé, je n’en sais rien. »
Avant de conclure :
« Tout ce que je vois et tout ce que je sais, c’est qu’il n’y a aucune vérité dans l’idée que Christian rejoigne Alpine. Mais ça ne veut pas dire que cela n’arrivera pas. Après tout, c’est la Formule 1. »
À Enstone comme dans le paddock, le feuilleton Horner–Alpine ne fait sans doute que commencer.






























