L’ère 2026 se dessine déjà sur le bitume brûlant de Yas Marina. Lors des essais post-saison mouvementés à Abu Dhabi, l’éclat du casque doré de Lando Norris n’a pas éclipsé la première étincelle d’Isack Hadjar sous les couleurs Red Bull Racing. En présence de 25 pilotes et après 2 500 tours cumulés, le paddock a assisté à la naissance officielle d’une nouvelle rivalité et aux prémices d’une révolution technique.
Le nouveau champion du monde, Lando Norris, a pris la piste avec un casque intégralement doré, un symbole de sa gloire fraîchement acquise. Mais l’attention s’est rapidement portée sur le début tonitruant d’Isack Hadjar.
Le Franco-algérien de 21 ans, promu pilote officiel Red Bull aux côtés de Max Verstappen pour 2026, a marqué les esprits en réalisant 111 tours d’une précision remarquable. « C’était génial de faire mes premiers tours en tant que pilote officiel de Red Bull Racing », a-t-il confié, soulignant son intégration immédiate : « ils m’ont vraiment bien accueilli et je me sens déjà à l’aise. »
Face au défi colossal d’être le quatrième coéquipier de Verstappen en un peu plus d’un an, Hadjar affiche un calme stratégique, focalisé sur l’acquisition de données.
Ces essais n’étaient pas qu’un spectacle. Ils marquaient le premier test grandeur nature des pneus Pirelli 2026, spécifiquement conçus pour la nouvelle réglementation : 25 mm plus étroits à l’avant, 30 mm à l’arrière, 2,1 kg plus légers par jeu.
Ils ont été testés sur des voitures modifiées pour simuler les futures monoplaces. « Bien sûr, c’est une voiture totalement différente de celle que je conduirai à Barcelone, mais c’était bien de ressentir les pneus », a analysé Hadjar, soulignant l’importance de cette prise de repères.

Isack Hadjar, le nouveau pari explosif de Red Bull
La hiérarchie de la journée a réservé des surprises. Les pilotes débutants ont trusté les cinq meilleurs temps, avec Jak Crawford (Aston Martin) en tête.
Parmi les titulaires, c’est Kimi Antonelli (Mercedes) qui a imposé son rythme, tout en réalisant un monstrueux 157 tours. Associé à Frederik Vesti, Mercedes a totalisé 312 tours, démontrant un programme de développement intensif.
À l’inverse, la journée a été courte pour Esteban Ocon (Haas), limité à quatre tours par un problème moteur.
Outre Hadjar, un autre rookie a fait parler de lui : Arvid Lindblad, qui a découvert la F1 actuelle avant son accession chez Racing Bulls en 2026. Ces mouvements dessinent un paddock en pleine régénération, où Red Bull mise sur une jeunesse audacieuse pour affronter l’ère nouvelle.
Les équipes se retrouveront dans sept semaines pour un test privé de cinq jours à Barcelone. Ce sera le premier contact réel avec les prototypes 2026, rendant les données d’Abu Dhabi obsolètes, mais ayant servi de cruciale mise en bouche.
Ces essais F1 étaient bien plus qu’un adieu à la saison 2025. Ils ont été la première pierre d’un nouvel édifice. Entre l’éclat du champion Norris, la promesse Hadjar, et les pneus étroits de l’avenir, Abu Dhabi a offert une fascinante radiographie d’un sport en pleine mutation. La course vers 2026 est déjà lancée, et elle s’annonce électrique.




























