La saison 2025 venait à peine de se refermer, consacrant un Lando Norris champion pour deux minuscules points face à Max Verstappen, que déjà un autre feuilleton reprenait le dessus : celui de la fracture entre les pilotes de F1 et Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA. Une querelle devenue publique, amplifiée par les radios en pleine course, les règles jugées archaïques… et les bijoux interdits.

Un clash qui couve depuis un an entre les pilotes et Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA
Alors que la Formule 1 traverse un âge d’or médiatique entre un docu série Netflix au succès mondial et un suspense intact jusqu’au dernier tour de la saison , la tension entre pilotes et instance dirigeante s’est à nouveau cristallisée.
Dans un entretien accordé à
l’AFP et relayé par RMC SPORT,
Mohammed Ben Sulayem n’a pas cherché à
arrondir les angles. Au contraire, il a dénoncé sans détour les
insultes lancées à la radio :
«
Concernant les grossièretés, la règle date de 1975. Veut-on
vraiment que notre sport soit sale ? »
Et d’ajouter :
« Les
pilotes sont talentueux et intelligents. S’ils peuvent contrôler
une voiture à 300 km/h, ils peuvent contrôler leurs mots.
»
Une sortie qui ravive un conflit ouvert depuis fin 2024, depuis que la FIA a durci son cadre disciplinaire sur les communications publiques des pilotes.
Des règles jugées archaïques : le cas des bijoux
Mohammed ben Sulayem n’a pas seulement ciblé les radios. Il a profité de l’entretien pour rappeler son attachement à un autre point sensible : l’interdiction des bijoux en piste, un règlement mis en lumière l’an dernier avec le bras de fer engagé avec plusieurs pilotes stars ».
« Il n’y aura jamais
d’amour entre la FIA et les pilotes », lâche-t-il, assumant l’absence totale
de complicité avec le paddock.
Mais il insiste sur la justification :
« Quand nous disons : “Ne portez pas de bijoux”, c’est parce
que nous nous soucions de leur vie. Ce n’est pas ma décision, cette
règle existe depuis longtemps. »
Un argument sécuritaire qui n’a jamais totalement convaincu les pilotes, lesquels dénoncent une approche rigide et déconnectée de la réalité moderne de la F1.
En 2025, la FIA a pourtant tenté un geste d’apaisement. En mai, elle a divisé par deux le montant des amendes liées aux propos grossiers, passant de 10 000 à 5 000 euros.
Un geste symbolique, bien insuffisant pour calmer les esprits. Les pilotes restent déterminés, jugeant le dispositif disproportionné et inadapté à l’intensité émotionnelle du pilotage moderne.
La guerre ouverte de novembre 2024 ne semble donc pas près de s’achever. Une chose est certaine : Mohammed Ben Sulayem ne compte pas céder, surtout à l’approche de la fin de son premier mandat. Et sauf coup de théâtre lors du prochain scrutin, la fermeté restera son mot d’ordre.
Le président de la FIA l’affirme sans détour : » la politesse ne sera jamais négociable« .





























