La défaite a un goût amer, et Max Verstappen n’a pas caché son agacement. Alors qu’il venait de remporter la victoire à Abu Dhabi sans pouvoir empêcher le sacre de Lando Norris, le Néerlandais a piqué une crise en conférence de presse, s’en prenant à un journaliste qui a osé évoquer le moment qui a peut-être coûté son titre : l’incident de Barcelone.
Le journaliste a rappelé le fait mathématique : à Barcelone, en bousculant George Russell, Verstappen avait écopé d’une pénalité lui coûtant neuf points. Neuf points qui, au final, lui auraient offert un cinquième titre consécutif.
La réaction de Verstappen a été immédiate et cinglante. « Tu as oublié toutes les autres choses qui se sont passées pendant ma saison ? Bien sûr, tu me parles de Barcelone. Oui, oui… Je m’y attendais », a-t-il rétorqué, le sarcasme au bord des lèvres.
Puis, fixant le journaliste, il a lancé la phrase qui a glacé la salle : « tu me fais ce sourire stupide maintenant ? » Un moment de tension pure, rare chez un pilote habituellement si contrôlé en public.
Après cet éclat, Verstappen a tenté de répondre plus posément, mais sans concession. « Je ne sais pas. Cela fait partie de la course. On en tire des leçons », a-t-il concédé, avant de replacer l’incident dans le contexte d’une saison de 24 courses.
Il a alors retourné l’argument : « j’ai aussi reçu beaucoup de cadeaux de Noël, des cadeaux de Noël précoces, dans la deuxième partie de la saison. On pourrait tout aussi bien poser des questions à ce sujet. » Une pique évidente envers les erreurs de ses rivaux (comme Norris à Monza ou Singapour) qui lui ont permis de revenir dans la lutte.
De -104 points à -2 : la remontée inachevée de Max Verstappen
Cette sortie révèle l’immense frustration d’un champion qui a pourtant livré une remontée héroïque. Parti avec 104 points de retard en été, il est revenu à 2 petits points du titre, manquant de justesse un cinquième sacre en F1.
La défaite, aussi minime soit-elle, marque la fin d’une ère de quatre ans de domination absolue. Verstappen redémarrera en 2026 sans le numéro 1 sur les flancs de sa RB22, une première depuis 2021.
L’ironie de la situation est que Verstappen a été irréprochable sur le terrain jusqu’au bout, refusant toute manœuvre dangereuse pour nuire à Norris. C’est donc hors de la monoplace que la pression a fini par exploser, dans un moment de vulnérabilité rare.
Cette conférence de presse restera comme l’image d’un champion blessé, fier mais amer, refusant qu’on réduise une saison épique à une seule erreur. Elle annonce aussi un Verstappen revanchard pour 2026, avec une soif de titre décuplée par cette défaite à la saveur si particulière. La rivalité avec Norris vient de prendre une dimension psychologique explosive.




























