pub

Lors du dernier Grand Prix de France, nous avons eu le privilège de faire un tour dans une des BMW que le groupe bavarois met à disposition du MotoGP, en l’occurrence la M5 CS Safety Car.

La bête fait donc partie de la flotte germanique transportée sur chaque Grand Prix, avec la M2 CS Racing (Safety Car), la BMW M3 Compétition, la BMW M4, la BMW M8 Compétition Gran Coupé, la BMW X5 M Compétition (Medical Car), ainsi que les deux BMW M 1000 RR.

 

Avec son V8 bi-turbo de 4,4 litres développant 635 chevaux d’origine, la M5 CS allie performance et luxe, et c’est donc confortablement installé sur le cuir du siège passager que nous avons débuté le tour du circuit Bugatti au Mans. Car oui, pour être honnête, on n’a rien essayé du tout et notre rôle s’est limité, bien qu’arc-bouté de toutes nos forces contre le plancher, à être balloté comme un sac de pommes de terre tout en riant bêtement de plaisir.

Au volant, un garçon suffisamment habile pour prendre tous les virages en drift sous les encouragements de tribunes, tout en pilotant d’une main, l’autre tenant le talkie-walkie avec lequel il communiquait avec l’organisation. Vraiment impressionnant !

Les vidéos étant interdites, comme sur tout le circuit durant le weekend de course, il est difficile de traduire ce que l’on ressent, si ce n’est que la machine est indéniablement puissante et lourde ça pousse et ça freine fort ! Mais en fait, ce qui surprend le plus, c’est sa tenue de route latérale, et malgré un départ arrêté dans la ligne droite, l’accéléromètre indique déjà 0,7 G dans la courbe Dunlop…

 

 

OK, 0,7 G, ce n’est absolument rien pour un pilote de F1 qui peut encaisser jusqu’à 5 G en latéral et 6 G au freinage, soit 5 et 6 fois le poids de son corps le « poussant » sur le côté ou en avant, mais pour nous, en train d’essayer de prendre des photos, ça demande un effort certain. On continue et on arrive à la chicane : l’indicateur y affiche 1,1 G dans le gauche, une valeur qui sera le maximum atteint lors des autres virages avant que l’afficheur affiche son mécontentement d’être traité ainsi.

 

 

A titre de comparaison, selon Brembo, les pilotes MotoGP atteignent 1,5 G au freinage grâce aux freins en carbone.

 

 

La lourde BMW M5 CS (1 825 kg) en est bien loin mais possède une adhérence latérale bien sympathique, bien aidée en cela par ses pneus Michelin. Justement, et malheureusement, après un tour qui nous a paru bien court, il est déjà temps de laisser la place aux hommes de Clermont-Ferrand qui vivront la même expérience. Pour l’anecdote, et malgré les vivats de la foule à chacun de ses passages au raccordement, « notre pilote » sera rappelé à l’ordre par l’organisation et devra adopter un pilotage moins spectaculaire, à défaut d’être moins rapide.

Nul doute que la gamme que BMW met à disposition du MotoGP remplit parfaitement sa fonction, et si nous en avons l’occasion, nous rééditerons bien sûr cette expérience insolite.