Le championnat du monde MotoGP apparaît aujourd’hui comme paradoxal : sur le plan purement sportif, il brille, avec des machines ultra-performantes, des pilotes stars et un calendrier international très suivi. Mais, en coulisses, plusieurs dossiers essentiels restent en suspens, menaçant la maturité du sport. Comme un article de GPone le souligne, entre les droits télévisés pas encore cédés et les fabricants officiels qui n’ont pas encore accepté un renouvellement de contrat de cinq ans avec Dorna, « le sport le plus excitant du monde », vit comme une crise de croissance.
Deux grands « chantiers » sont en effet non encore réglés :
- Droits TV et diversification des plateformes
Le championnat – bien que suivi – n’a toujours pas finalisé son modèle optimal de diffusion. La question des droits télévisés est toujours en négociation, ce qui affaiblit la prévisibilité financière pour les acteurs (constructeurs, équipes, sponsors).
- Accords à long terme avec les constructeurs
Les principaux fabricants n’ont pas encore signé de renouvellement de contrat pluriannuel avec Dorna. Cette incertitude fragilise la stabilité du plateau constructeur. Dans une période de domination – telle que celle de Ducati – l’avenir reste flou.
Alors, pourquoi le MotoGP avance à reculons ? Alors que le MotoGP avance en spectacle, il stagne voire régresse dans la structuration de son futur. Voici quelques signes :
Malgré les performances, la domination d’un constructeur (comme Ducati) pousse à s’interroger sur l’équilibre économique et sportif.
La transition technique vers 850 cc, pneus Pirelli, aérodynamique réduite (prévue pour 2027) crée une grande incertitude : qui sera prêt ? Quelle marque sera dominante ?

Une question cruciale plane : le MotoGP sait-il encore où il va ?
Dans ce contexte, ne pas avoir verrouillé les droits TV ou les contrats constructeurs revient à avancer sans filet.
La bataille pour le futur se joue sur un champ de mine politique. Dorna veut garder le contrôle total et maximiser les profits. Les constructeurs réclament un partenariat équitable et une voix au chapitre. L’impasse sur le nouveau contrat (2027-2031) bloque toute planification à long terme. Conséquence : un immobilisme qui pénalise tout le monde, des équipes aux fans.
Les conséquences potentielles en sont une attractivité amoindrie pour de nouveaux constructeurs ou de nouveaux marchés si aucun cadre à long terme n’est donné. Une volatilité accrue des équipes, des pilotes et des budgets, qui pourrait diminuer la qualité du plateau. Une perte, si le MotoGP tarde à se « professionnaliser » au niveau business.
Pour 2026-2027, il faudra donc surveiller les accords TV internationaux, notamment en Asie et aux États-Unis. Les marques qui s’engageront pour la nouvelle ère technique devront avoir une stratégie claire et des ressources adaptées. Le renouvellement des équipes et contrats pilotes pourrait être fortement influencé par cette incertitude structurelle.
En somme : le MotoGP est au sommet du spectacle mais au pied d’un saut structurel majeur. Tant que les piliers financiers et contractuels ne seront pas renforcés, la série pourrait bien avancer « lentement » — voire faire un pas en arrière, face aux défis à venir.
Alors que le paddock s’apprête à tourner la page sur la saison 2025, une question cruciale plane selon GPOne : le MotoGP sait-il encore où il va ? Le championnat donne l’image d’un géant technologique à la dérive stratégique, tiraillé entre des intérêts contradictoires et incapable de définir une vision claire pour son avenir. Le temps presse, car un sport qui ne sait pas où il va finit immanquablement par revenir en arrière.
A beautiful track invasion to wave goodbye to 2025 🤩
GRACIAS a todos ❤️#ValenciaGP 🏁 pic.twitter.com/rXtq4iPRKU
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) November 16, 2025




























