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Aron Canet

Aron Canet ne connait pas une période facile pour ce qui est de sa santé et de son intégrité physique, mais il poursuit tout de même ses efforts sur la moto. L’Espagnol avait déjà été immense en jouant la victoire dans le Grand Prix d’Espagne à Jerez malgré un poignet fraichement opéré. Mais ce n’était que le début d’une série noire puisqu’un violent accident de la route avec une voiture dont il était le passager a ensuite failli lui coûter la vie. Encore sous le choc, il accomplit son Grand Prix d’Allemagne, mais avec des mèches dans le nez et l’attention particulière du Docteur Charte comme de la clinique mobile. Mais qui lui est-il encore arrivé ? Aron Canet nous éclaire…

S’il est un pilote qui sera heureux de prendre la pause estivale, c’est bien Aron Canet, qui connait une période compliquée qui ne fait aucun cadeau à sa santé. Samedi, sur le Sachsenring, il a certes encore tenu magnifiquement son rang, mais au prix d’un effort que son expression corporelle dans le box a trahi comme à la limite du supportable. Son visage porte encore les marques de son accident de voiture, mais ce qui a interpelé, ce sont les mèches dans le nez, qui ne l’ont quitté à aucun moment de la journée.

En effet, un saignement au nez l’a fait chuter lors de la FP3. La visière de son casque était maculée de son propre sang, ce qui l’a fait tomber. Il explique dans des propos lus sur Todocircuito : « j’ai eu peur dans la FP3 quand je me suis vu saigner. Dans le premier tour, j’ai commencé à saigner beaucoup et dans le premier virage, quand j’ai freiné, j’ai éjecté beaucoup de sang par le nez et de la bouche, c’est justement pour ça que je suis tombé. On a essayé d’arrêter le saignement, je ne pouvais pas très bien respirer sur la moto, mais bon, ce n’est pas grave ».

Aron Canet : “je saigne encore vraiment, j’arrêterai l’hémorragie dès que possible ce n’est pas grave

Le problème est venu quand le sang est sorti du nez au freinage : « ça a commencé à saigner dans la descente, mais encore plus dans la ligne droite d’arrivée, et, surtout, à la fin tu pars à fond, à 260, le sang ça va à l’intérieur, et au moment où j’ai freiné, j’ai poussé tout le sang sur la visière et j’ai eu peur. Je suis sorti, et me suis retrouve par terre ».

Il confirme qu’il devrait aller à l’hôpital, mais qu’il ne le fera pas parce qu’il roulera pour la course. En effet, pour stopper le saignement, il faudrait en passer par le bloc opératoire… « je saigne encore vraiment, le truc serait d’aller à l’hôpital pour arrêter l’hémorragie, mais il fallait faire une anesthésie. J’arrêterai l’hémorragie dès que possible ».

Et c’est dans cet état qu’il signé le sixième chrono des qualifications… : « J’avais déjà beaucoup de problèmes de nez et de respiration depuis que je suis tout petit. J’ai dû me faire opérer et je l’ai toujours laissée passer. C’est un handicap, mais nous ne l’avons pas trop remarqué. J’ai commencé à pleurer à cause des nerfs. Quand j’ai vu tant de sang couler. Quand je suis sorti et que je me suis vu fort, j’ai dit “J’ai sauvé la journée’, et j’ai recommencé à pleurer ».

Résilience serait le mot qui qualifierait le mieux le solde Espagnol : « c’est quelque chose qui vient de ma famille. Je gère bien la douleur, à l’intérieur je peux mourir, mais à l’extérieur, des sourires et rien ne fait mal ici. C’est quelque chose que je porte dans l’ADN de Canet et bien, je remercie ma famille car nous sommes tous comme ça à la maison. C’est la moto dans sa forme la plus pure » termine Aron Canet.

Aron Canet, Flexbox HP40, Liqui Moly Motorrad Grand Prix Deutschland

Moto2 Allemagne Qualifications : chronos

Crédit classement motogp.com

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