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Diogo Moreira

Assen, dimanche dernier … Sous un ciel changeant typique du nord des Pays-Bas, Diogo Moreira a inscrit son nom dans l’histoire. Le jeune Brésilien de 21 ans a offert au Moto2 une course haletante, remportant à Assen sa première victoire dans la catégorie, devenant ainsi le premier pilote brésilien à gagner un GP en Moto2.

Pourtant, rien n’a été simple. Parti de la pole — sa deuxième consécutive après le Mugello — le pilote Italtrans s’est d’abord fait surprendre au départ par le rookie Ivan Ortola. Mais dès les premiers virages, Moreira a repris la tête.

Rapidement, un duel s’est installé avec Aron Canet, le pilote Fantic bien décidé à imposer son rythme. Au deuxième tour, l’Espagnol passait devant, emmenant Moreira avec lui. Derrière eux, Deniz Öncü (KTM Ajo) a tenté de suivre avant de devoir lâcher prise. À mi-course, le duo Canet-Moreira comptait déjà plus de trois secondes d’avance sur le reste du peloton.

La deuxième moitié de la course a vu Manuel Gonzalez (Intact) entamer une remontée tandis qu’Öncü chutait au 14ᵉ tour. Mais devant, le mano à mano entre Canet et Moreira continuait, tendu, précis, sans la moindre erreur… jusqu’à l’avant-dernier tour.

« J’ai appris derrière lui, j’ai observé », expliquait Moreira après coup. « Et puis il a fait une erreur dans le virage 3. J’ai plongé à l’intérieur. »

Diogo Moreira : « quand ai-je su que je pouvais gagner ? Après le drapeau à damier ! »

Canet ne s’avouait pas vaincu et revenait dans la roue du Brésilien, prêt à tenter un ultime assaut. Mais Moreira a résisté sous la pression, franchissant la ligne avec seulement 0,056 seconde d’avance. Une victoire arrachée au bout d’un suspense étouffant.

« Quand ai-je su que je pouvais gagner ? Après le drapeau à damier ! Avant ça, j’économisais un peu mes pneus », sourit le pilote de São Paulo. « Pour finir, nous y sommes arrivés et j’en suis très fier. C’était un excellent week-end. Il faut continuer comme ça. »

Sa saison 2025 est à l’image de sa montée en puissance : une victoire, deux deuxièmes places et cinq autres top 5. Il occupe désormais la troisième place du championnat avec 128 points, à 31 longueurs du leader Manuel Gonzalez.

« J’aime Aragon, où j’ai été rapide, même si j’ai eu plus de mal au Mugello », confie-t-il. « Ici à Assen, je me sentais bien le matin. J’ai suivi Canet et j’ai essayé d’apprendre. Course après course, j’emmagasine de l’expérience. »

Car Moreira le reconnaît : il a encore besoin de temps pour se mettre en action chaque week-end. Vendredi, il n’était que 11ᵉ en qualifications avant de claquer la pole le samedi.

« Nous travaillons surtout pour la course. Le grand jour, c’est dimanche », insiste-t-il. « Vendredi, on règle la moto. Il faut aussi du repos pour être au top dimanche. Nous allons bien, donc il faut continuer dans cette voie. »

Prochain défi : le Sachsenring dans deux semaines, un circuit qu’il affectionne particulièrement. « J’adore le Sachsenring. Il faut rester calme et bien se préparer pour dimanche », conclut Moreira, sourire aux lèvres, prêt à écrire un nouveau chapitre de son histoire… et de celle du Brésil en Moto2.

Diogo Moreira

 

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