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Comme d’habitude, Paolo Simoncelli nous partage sa vision de la dernière course, toujours sans concession aucune envers qui que ce soit, y compris ou peut-être surtout envers son pilote de cœur, Tatsuki Suzuki…


Je suis un peu en retard, je l’admets, mais un dimanche comme le dernier est très difficile à digérer, donc il m’a fallu du temps et beaucoup de travail. Parfois, j’essaie de comprendre ce qu’un pilote peut avoir en tête, ce qui le trouble, ce qui va l’aider, s’il faut le cajoler ou l’éperonner. Mais la plupart du temps, je ne trouve pas de réponse. Je me demande encore depuis dimanche comment un coureur comme Tatsuki, avec son talent, peut se perdre ainsi pendant la course et agir comme une quille à la merci du vent au milieu de la piste. Car c’est ce qui s’est passé lors de la deuxième manche au Qatar.

Je n’ai pas été en mesure d’aider le « Giapporiccionese » ni avant la course, ni après. En parlant avec lui juste après, même lui n’a pas été capable de m’expliquer et de s’expliquer ce qui s’était passé, si c’était technique ou non, alors j’ai répondu. Il n’a pas assez cru en lui-même ni en ses capacités. Et il a tort, il a vraiment tort parce qu’il sait qui il est, il nous l’a montré dans certaines courses, il doit juste le prouver à nouveau. Parce que le bon et le mauvais de ce sport, c’est que vous pouvez être médiatique, vous pouvez être un gars vraiment drôle, les gens peuvent vous aimer pour votre façon de parler ou d’agir devant les caméras, mais si à la fin des courses vous n’obtenez pas un bon résultat, si vous ne faites pas jouer l’hymne national sur la plus haute marche du podium, les gens vont vous oublier rapidement.

Lorenzo Fellon continue à apprendre, je pense qu’il peut être satisfait de sa performance, même s’il ne l’est pas. C’est comme ça que l’on grandit et que l’on apprend, si on ne l’a pas fait dans les catégories inférieures, tôt ou tard il faudra y faire face, car nous savons tous que Fellon grandit et qu’il apprend très vite, mais il reste un rookie avec très peu d’expérience, et je tiens à souligner qu’il n’a fait qu’un an en CEV et un an en ETC. D’un autre côté, ici il se bat contre des gars qui apprennent d’abord à courir et ensuite à marcher, donc l’expérience est le mot clé. Une seule chute au cours d’un weekend avec des conditions de piste aussi compliquées signifie beaucoup. Il a donc juste besoin de rouler encore et encore.

Nous voilà repartis pour le Portugal, à Estoril pour être précis, où nous aurons le premier test du CEV. Je suis très curieux de voir comment la nouvelle équipe va travailler avec les nouveaux. Au même moment, une autre partie de l’équipe s’envolera pour Jerez avec Marco Grana, pour le test MotoE de Mattia Casadei.

Nous travaillons déjà dur, à la fois physiquement et mentalement pour que des courses comme la dernière ne se reproduisent plus.

-PaoloSic58-

Classement du Grand Prix de Doha Moto3 :

Crédit classement : MotoGP.com

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