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Le championnat automobile de Formule E FIA 2018-2019, disputé avec des voitures électriques, a fait halte ce week-end à Paris. Comportant 13 courses réparties en 12 manches, il a démarré le 15 décembre 2018 à Riyad et se terminera le 14 juillet 2019 à New York. Nous avons profité de l’étape française de cette compétition pour prendre des nouvelles de la MotoE avec le responsable de son organisation, Nicolas Goubert.

A la mi-mars, un incendie a détruit à Jerez l’essentiel du matériel. Où en êtes-vous actuellement de sa reconstruction ?

« Energica est en train de reconstruire l’ensemble des motos qui seront prêtes fin mai. Tous les fournisseurs ont réagi très vite et ont rendu cela possible en moins de trois mois, ce qui est remarquable : merci à eux ! ».

« Nous ferons ensuite des essais à Valencia les 17, 18 et 19 juin lors desquels nous allons organiser une simulation de course précédée d’une simulation de E-pole (format Super Pole). Energica offrira au vainqueur un Energica Eva, « the streetfighter model available for sale » ».

Il y a en automobile un organisateur pour la F1 et un autre pour la Formule E. En moto, les championnats thermique et électrique ont le même organisateur, c’est-à-dire Dorna. Est-ce un avantage ?

« Oui bien sûr c’est un grand avantage car nous bénéficions de toute l’infrastructure déjà en place. Les média et le public seront présents dès le début de la série. Charge à nous de rende cette nouvelle série attrayante ».

On utilise en Formule E automobile des pneus uniques sculptés pour le sec et la pluie. Il n’y a qu’un seul type de pneu. On a vu ce week-end que quand la pluie se mettait à tomber pendant la course, les pilotes continuaient à courir et ça semblait acrobatique. Envisages-tu d’utiliser ce principe dans le futur pour les motos ?

« Clairement non, les pilotes auront le meilleur grip possible sur le sec comme sous la pluie, ils auront donc des pneus dédiés à chacune de ces conditions ».

« Nous bénéficierons du savoir-faire de Michelin qui proposera sous la pluie les pneus pluies « extra soft » de temps en temps utilisés par les MotoGP, et qui disposent d’un niveau d’adhérence phénoménal ».

Auparavant, durant chaque course de Formule E, les pilotes devaient rentrer aux stands au moins une fois, pour changer de voiture. Ce changement de voiture s’expliquait par le manque d’autonomie des monoplaces, dont les batteries ne permettaient alors pas d’assurer toute la durée de la course. Y aura-t-il un changement de machines en MotoE ?

« Depuis la saison 5 en Formula E, il n’y a plus de changement de voiture. Nous n’aurons pas non plus de changement et les courses de MotoE dureront environ un quart d’heure ».

Un extraordinaire avantage des voitures électriques est de pouvoir courir dans les centres villes sans déranger personne à cause du bruit. Mais ces circuits en ville sont artificiels. Leur absence de dégagement pourrait-elle être un obstacle à leur utilisation pour la moto ?

« Effectivement, pour la sécurité nous avons besoin de dégagement. Il ne sera donc pas possible de courir en ville. »

Un nouveau calendrier a été annoncé :

Course 1, 5 – 7 juillet – Sachsenring,

Course 2, 9 – 11 août – Red Bull Ring,

Courses 3 & 4, 13 – 15 septembre – Misano,

Courses 5 & 6, 15 -17 novembre – Valence.

Ces dates sont-elles confirmées ?

« Oui, ces dates sont confirmées. Nous ferons aussi un test en juin les 17, 18 et 19 à Valence ».

Mike di Meglio

Kenny Foray

Photos © motogp.com / Dorna