Le marché des pilotes MotoGP est en pleine effervescence après la course de Silverstone, avec de nouveaux rebondissements qui secouent le paddock. Parmi les figures les plus scrutées : Pecco Bagnaia, Pedro Acosta et Enea Bastianini, auxquels vient encore s’ajouter l’incontournable Jorge Martin, dont l’avenir reste incertain malgré son contrat en cours avec Aprilia jusqu’en 2026.
Pecco Bagnaia traverse une période particulièrement délicate. Sa chute en course à Silverstone, couplée à une modeste sixième place lors du Sprint, vient alourdir une série noire qui l’éloigne du haut du classement général. Son adaptation à la Ducati GP25 semble toujours aussi laborieuse. Selon ses propres mots, l’équilibre de la moto est très différent de celui de la version précédente, malgré des spécifications annoncées comme similaires. « Gigi Dall’Igna et les ingénieurs cherchent encore à comprendre ce qui ne va pas. La moto ressemble à celle de l’an dernier, mais elle ne réagit pas pareil », explique le double champion du monde Ducati.
Dans ce contexte, des rumeurs insistantes évoquent un possible intérêt de Yamaha, qui verrait d’un bon œil l’arrivée de Bagnaia en cas d’ouverture. Officiellement, le pilote piémontais reste lié à Ducati jusqu’à la fin de la saison 2026, et affirme vouloir honorer son engagement. Mais les tensions techniques et sportives pourraient rebattre les cartes. La montée en puissance de Fabio Quartararo et la progression de la M1 pourraient peser dans la balance si la situation ne s’améliore pas rapidement.
Yamaha et Pramac en pleine offensive sur le marché des pilotes
Le constructeur d’Iwata ne mise pas seulement sur Bagnaia. Yamaha prépare aussi l’annonce du recrutement de Toprak Razgatlioglu au sein de l’équipe Pramac, désormais motorisée par la marque japonaise. L’officialisation pourrait arriver dès le Grand Prix d’Italie. En parallèle, si KTM décidait de réduire son engagement en MotoGP, Yamaha serait prête à mettre deux motos supplémentaires sur la grille pour renforcer son dispositif.
Chez KTM, Pedro Acosta ne cache plus son impatience. Le jeune prodige espagnol multiplie les messages envers Ducati, avec qui il souhaite collaborer dès que possible. Gigi Dall’Igna cherche activement une porte de sortie pour l’intégrer dans un team satellite, et l’option VR46 est évoquée. Mais le contexte contractuel rend toute solution complexe à court terme.
Enfin, Enea Bastianini reste au centre des négociations. Pramac suit de près l’évolution de sa situation, en attendant de connaître l’issue du feuilleton Jorge Martin chez Aprilia. Si Martin venait malgré tout à quitter Noale plus tôt que prévu, la donne pourrait rapidement changer, offrant potentiellement une place de choix à Bastianini. Le marché est donc plus ouvert que jamais. Et à ce stade, tout reste possible.