Le MotoGP franchit une nouvelle étape dans sa transition écologique. Lors de réunions organisées en 2025 à Mies (Suisse), la Commission Grand Prix, réunissant les principaux acteurs du championnat ainsi que Jorge Viegas, le président de la FIM, a validé une décision importante pour l’avenir du sport, et du monde de la moto en général
À partir de la saison 2027, tous les carburants utilisés dans les catégories MotoGP, Moto2 et Moto3, devront être composés à 100% de matières non-fossiles. Cette évolution marque un tournant important dans la volonté du championnat de réduire durablement son impact environnemental.
Concrètement, les carburants MotoGP pourront provenir soit de biocarburants – issus de matières organiques renouvelables – soit d’e-carburants, produits par captage direct du CO2 atmosphérique. Cette démarche assure une combustion circulaire où le carbone rejeté correspond au carbone capté, contribuant à la neutralité carbone de la discipline.
Cette mesure prolonge et amplifie la première étape entreprise en 2024, qui imposait déjà au minimum 40% de carburants non-fossiles. Avec cette nouvelle réglementation, le championnat passe définitivement à une utilisation intégrale de carburants durables, affirmant son rôle pionnier dans le sport mécanique écologique.
Quelles vérifications pour les nouveaux carburants du MotoGP ?
Pour garantir l’origine non-fossile de ces carburants, un test isotopique dit « C14 » sera appliqué. Ce test mesure la quantité de carbone 14, un isotope caractéristique des substances récentes, absent dans les carburants fossiles du fait de leur ancienneté géologique. Ainsi, le carburant devra présenter un taux de carbone 14 équivalent à celui de l’atmosphère, avec une tolérance définie par le règlement.
Parmi les acteurs de la Commission Grand Prix, présents pour prendre cette décision, on retrouvait notamment : Hervé Poncharal (IRTA), Carmelo Ezpeleta (Dorna, président), Jorge Viegas (président de la FIM), Mike Webb (IRTA, secrétaire de la réunion), Carlos Ezpeleta (Dorna), Corrado Cecchinelli (directeur de la technologie), Dominique Hebrard (responsable technique du CTI de la FIM), et bien d’autres.