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Aleix Espargaró

Pris entre deux feux, Aleix Espargaró vit une situation aussi délicate qu’inconfortable. D’un côté, le pilote d’essai Honda est le meilleur ami de Jorge Martin, champion du monde MotoGP en titre. De l’autre, le vétéran catalan reste lié de cœur à Aprilia, la marque qu’il a défendue pendant des années et auprès de laquelle il avait personnellement plaidé pour recruter le « Martinator ».

Pourtant, même l’amitié n’empêche pas Espargaró de se montrer franc : il ne comprend pas la décision de Martin de vouloir claquer la porte d’Aprilia.

« C’est vraiment difficile et très triste pour les deux parties », a confié Espargaró. « Ce que je ne sais pas, c’est s’il existe une clause lui permettant de se retirer du contrat. Et je ne comprends pas pourquoi il ne veut pas rester. »

Martin lorgne désormais vers Honda. Certes, la RC213V a progressé par rapport à la saison catastrophique précédente. Mais elle reste loin de la compétitivité de l’Aprilia RS-GP, comme en témoignent les performances, où seuls les frères Marquez ont marqué plus de points que Marco Bezzecchi dans les récentes courses.

Aleix Espargaro et Jorge Martin sont des amis proches

Aleix Espargaró : « Jorge a un manager brillant. Difficile de prédire ce qui va se passer »

Pour Espargaró, la logique sportive est difficile à saisir : « je ne comprends pas non plus la position de l’autre partie, qui souhaite conserver un pilote qui ne souhaite même pas y être. Les deux parties auront du mal à gérer cette situation. »

Aprilia semble prête à porter l’affaire devant les tribunaux, un scénario auquel Carmelo Ezpeleta, le patron du MotoGP, a récemment évoqué en le regrettant tout en apportant son soutien au constructeur. De son côté, Albert Valera, manager de Jorge Martin, reste persuadé que son pilote pourra activer une clause de sortie pour 2026.

Aleix Espargaró reste lucide sur la complexité du dossier : « Jorge a un manager brillant. Difficile de prédire ce qui va se passer. »

En toile de fond, une question cruciale demeure : Aprilia doit-elle vraiment garder un pilote qui ne souhaite plus défendre ses couleurs ? Le paddock tout entier retient son souffle, tandis que l’avenir de Jorge Martin reste plus incertain que jamais. Ce conflit, mêlant amitié, loyauté et enjeux juridiques, pourrait redessiner le marché des transferts 2026, avec Honda en embuscade.

Massimo Rivola, patron d'Aprilia Racing

 

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