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Aleix Espargaró

Aleix Espargaró, retraité du MotoGP fin 2024 après une carrière remarquée chez Aprilia, a repris du service en 2025 comme pilote d’essai Honda, avec des wild-cards à Jerez et Silverstone. Mais ses performances, loin de ses exploits passés, révèlent des lacunes dans l’approche des tests de Honda. Dans une analyse percutante il livre un message clair : pour rivaliser, HRC doit repenser ses essais privés.

Aleix Espargaró n’a jamais eu la langue dans sa poche, et son retour en MotoGP cette saison en tant que pilote d’essai pour Honda ne fait pas exception. Après deux apparitions en wild-card à Jerez et Silverstone, l’ancien pilote Aprilia, officiellement retraité fin 2024, tire un constat amer : impossible de briller le samedi sans une structure de test cohérente.

« Je n’aime pas les nouveaux pneus. Sur l’Aprilia, avec les tendres, je pouvais relâcher les freins plus tôt et laisser la moto filer vers le point de corde. Avec cette Honda, si on fait ça, on entre dans une phase de broutage. Ici, il faut freiner très tard et vite. Ce n’est pas mon style », a-t-il déclaré sans détour après Silverstone, où il s’est qualifié à une lointaine 21e place, à 1,4 seconde de la pole signée par Fabio Quartararo.

MotoGP, Aleix Espargaro

Aleix Espargaró : « j’ai demandé à l’équipe de prévoir une phase chasse au chrono, mais c’est compliqué »

Le rythme de course n’est pas un problème. Aleix est toujours capable de rouler dans des temps intéressants. Mais ce sont les qualifications qui posent problème, et il pointe directement l’organisation des essais chez Honda. « J’ai demandé à l’équipe de prévoir une phase chasse au chrono, mais c’est compliqué. Quand ils apportent beaucoup de composants, nous avons un nombre limité de pneus. Il faut essayer différents bras oscillants, comparer les réglages… et cela demande des tours réguliers. Ils fixent un temps cible et je fais beaucoup de tours à ce rythme. Mais ça ne sert à rien pour préparer les qualifications. »

Le Catalan, qui a toujours été un fin metteur au point, comprend l’enjeu de son rôle chez HRC. Mais il refuse de jouer les figurants. « S’ils veulent que je continue à faire ces courses, nous devons améliorer cet aspect », a-t-il lancé, sous forme d’avertissement.

Autrement dit : Honda devra choisir entre le simple pilote d’essai ou le compétiteur capable d’apporter des résultats en wild-card. Espargaró n’est pas revenu en MotoGP pour faire de la figuration. Mais il devrait peut-être relire les termes de son contrat et la raison de son recrutement.

 

 

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