Aleix Espargaró a confié que Honda n’a pour l’heure pas de solution à apporter aux problèmes rencontrés par ses pilotes sur la RC213V.
Appelé en remplacement de Luca Marini, toujours convalescent, Aleix Espargaró a repris du service au Grand Prix des Pays-Bas le week-end dernier en tant que pilote officiel. Depuis le début de la saison, l’Espagnol est en effet devenu pilote d’essai pour Honda et avait déjà participé à deux GP en tant que wild-card afin de continuer le développement de la moto en conditions réelles de course.
Sur le circuit d’Assen, Espargaró s’est fait surprendre par les difficultés rencontrées dans le clan Honda. De son propre aveu, il ne s’attendait pas à un week-end aussi difficile, et a salué les performances de Joan Mir et Johann Zarco, qui sont parvenus à rouler tout de même aux alentours du top 10 en dépit des vibrations de la RC213V.
Aux yeux du numéro #41, le principal problème rencontré par la marque japonaise à l’heure actuelle réside dans ces vibrations. « On ressent les vibrations à l’avant, mais elles arrivent surement de l’arrière. Ce qui est étrange, c’est qu’on ne réussit pas à comprendre pourquoi et quand elles commencent », a-t-il expliqué à GPOne.
« C’est vraiment frustrant, parce que j’aurais pu faire plus. Joan et Johann parviennent à rouler avec ces vibrations, chapeau bas, mais Honda doit progresser sur cet aspect, parce que les pilotes doivent être concentrés sur le fait d’être rapides au point de corde et non sur celui d’éviter de chuter à cause de ces vibrations. »
Alors qu’il a terminé la course principale en 16e et dernière position, Espargaró a reconnu qu’au-delà de sa propre performance, c’était tout le clan Honda qui était impacté, et que le constructeur n’avait malheureusement pour l’heure aucune solution réelle pour contrer ce problème.
« On a pas mal d’idées et on a déjà essayé pas mal de choses à Barcelone, en jouant sur la répartition du poids et en essayant un bras oscillant, mais en réalité on est encore un peu perdus. Ça semble bizarre, mais malgré d’excellents ingénieurs et une grande entreprise, on ne réussit pas à trouver le problème », a-t-il confié.
Toutefois, il sait que c’est désormais son rôle de contribuer à trouver des solutions, et prend cette mission très à cœur. « Si je faisais toute la saison, le plus important serait que je m’y habitue parce que c’est mon travail et je suis payé pour tirer le maximum de la moto. Mais ce n’est pas le cas de toute façon. J’ai eu beau dire plein de fois que c’est au pilote de s’adapter à la moto, c’est notre faute. C’est à l’équipe de test et aux ingénieurs d’améliorer la situation, pas aux pilotes », a-t-il conclu.
