Alex Marquez (Gresini, GP24) a célébré sa première victoire MotoGP au Grand Prix d’Espagne 2025 à Jerez, mais n’a testé aucune mise à jour Ducati lors des essais du 28 avril, terminant 11e (1’36.833). Leader du championnat (140 points, +1 sur Marc, +20 sur Bagnaia), il reste lucide, se disant non favori face à son frère Marc. Ses confidences révèlent un mélange de sérénité et de réalisme après un week-end intense.
Au lendemain de sa première victoire en MotoGP, Alex Marquez n’a pas succombé à l’euphorie. Revenu tôt à son motor-home, le pilote Gresini a préféré une promenade avec sa compagne Gabriela à une nuit de célébrations. « J’avais la tête chamboulée », confie-t-il. Le test du lundi à Jerez lui a permis de redescendre sur terre, mais il s’est vite heurté à une réalité : malgré son statut de leader du championnat, il ne bénéficie d’aucune mise à jour technique de Ducati.
Contrairement aux pilotes de l’équipe usine, Alex Marquez n’a pas accès aux dernières évolutions de la Desmosedici. « Je le répète : les motos rouges ont des mises à jour que nous n’avons pas », souligne-t-il. Pourtant, il garde la tête froide : « même sans, on fait du bon boulot. » Son frère Marc lui prédit des « cadeaux de Ducati », mais Alex confirme : « non, pas cette fois. »
Ducati applique une règle stricte : les évolutions doivent être disponibles pour tous les pilotes en GP25, ce qui limite la réactivité technique pour l’équipe Gresini.
Alex Marquez : « être régulier ne suffit pas face à un pilote comme Marc »
Avec cinq podiums en sprint et une victoire en GP, Alex est l’homme le plus constant du début de saison. Il mène désormais le championnat, un point devant son frère. Pourtant, il refuse toujours de se considérer comme un prétendant au titre. « Être régulier ne suffit pas face à un pilote comme Marc. Et Martin avait une moto officielle. »
Alex revendique une approche décomplexée : « la pression est sur les pilotes d’usine. Nous, on doit juste être prêts à saisir les opportunités. »
Déjà titré en Moto3 et Moto2, Alex Marquez a toujours mis du temps à atteindre son pic de performance. Mais une fois en confiance, il devient redoutable. Pour lui, la clé en 2025 sera la constance : « il y aura des week-ends plus durs, mais il faut rester calme. On ne doit pas répéter les erreurs de l’an dernier où nous avons perdu quatre week-ends après l’accident d’Aragon. »
Sans les outils d’usine, mais avec une mentalité de champion, Alex Marquez s’impose comme la surprise tranquille de cette saison MotoGP. Alex, outsider affûté, veut rester « difficile à déloger ».
