Alex Marquez vit la meilleure saison de sa carrière en MotoGP. Après des années d’ombre, le pilote Gresini-Ducati est en pleine lumière : victoire à Jerez, succès lors du sprint à Silverstone devant son frère Marc, et deuxième place au championnat après la moitié de la saison. Inimaginable en début d’année.
« C’est un vrai plaisir d’être dans cette position. Franchement, personne ne s’y attendait, pas même nous », confie-t-il avec un sourire. « C’est une situation nouvelle, donc il faut juste en profiter à fond. »
Si Alex rayonne aujourd’hui en MotoGP, c’est grâce à un travail de fond mené depuis deux saisons. Longtemps en difficulté sur certains aspects techniques comme l’entrée en virage, il a corrigé ses faiblesses avec patience.
« J’ai toujours eu du mal sur les entrées de virage. J’ai donc travaillé énormément dessus l’an passé, et maintenant ça paie. »
Ajoutez à cela la compétitivité de la Ducati GP24, et le déclic a eu lieu. Il a été rapide immédiatement avec cette machine, profitant d’une base plus efficace tout en s’appuyant sur les progrès acquis l’année précédente.
Mais tout n’est pas parfait. Alex a reconnu avoir perdu en concentration récemment. Sa chute à Assen, après un contact avec Pedro Acosta, l’a laissé avec une main blessée. À Brno, c’est un accrochage avec Joan Mir qui a mis fin à ses espoirs.
Alex Marquez : « dans ce sport, deux mauvais week-ends et tout le monde oublie tes bons résultats »
Conséquence : son retard sur Marc s’est creusé, atteignant 120 points, mais il conserve 48 points d’avance sur Pecco Bagnaia, une performance remarquable. Malgré les hauts et les bas, la philosophie du clan Marquez est claire :
« Chaque week-end, on donne 100 %. Si la meilleure place possible est la 2e, alors on se bat pour ça. Si c’est la 5e, on la prend aussi. L’important est de tout tirer du matériel dont on dispose. »
Il sait que d’autres teams – Ducati usine, KTM, Aprilia – auront des mises à jour techniques en deuxième partie de saison. Gresini n’en aura pas. D’où l’importance de capitaliser tant que possible sur la dynamique actuelle.
Après une période critique chez Honda, où sa carrière semblait s’effondrer, Alex a brillamment rebondi. Recruté par Gresini en 2023, il a su saisir sa chance. En 2024, il signe deux podiums et deux victoires en sprint. En 2025, il confirme en grand.
« Aujourd’hui, je n’ai plus besoin d’aller frapper aux portes. Les équipes viennent à moi », lance-t-il fièrement. « J’aurai plus d’options pour l’avenir si je continue comme ça. »
Son contrat court jusqu’à fin 2026, mais le paddock bruisse déjà de rumeurs. Lui reste calme. Pas question de se précipiter vers 2027, d’autant que l’introduction de nouveaux pneus Pirelli pourrait bouleverser l’ordre établi plus que le règlement lui-même.
« Dans ce sport, deux mauvais week-ends et tout le monde oublie tes bons résultats. Il faut être régulier, performant et humble. Le reste suivra » termine-t-il.